Conseil municipal de Lunel du mardi 28 septembre 2021 (© AM)

Le Conseil Municipal de la Ville de Lunel se tenait ce mardi 28 septembre à l’Espace Castel. Avec 30 affaires pour 8 thématiques à l’ordre du jour, que faut-il en retenir ?

En guise d’accueil de cette séance de rentrée, exceptionnellement présidée par le premier adjoint, Stéphane Dalle, la majorité municipale a été longuement interrogé par la conseillère municipale, Julia Plane (Lunel se rassemble) sur le commodat pour la mise à disposition de terrain sur le secteur de l’Hournède aux manadiers Tommy Maire et Claude Chabalier, une interrogation sur l’avenir du site, partagée par le conseiller Cyril Barbato (Bien vivre à Lunel). Et l’adjoint au maire, Michel Créchet d’expliquer, « on devrait aboutir d’ici mi 2022-fin 2022, à la remise d’un plan de gestion sur le bon usage, nous attendons encore l’analyse du Symbo [Syndicat Mixte du Bassin de l’Or] pour commencer le futur projet de maison de la nature, en attendant, la demande a été faite par des manadiers, en raison des difficultés liées à la sécheresse, s’il était possible d’en profiter. Nous avons demandé au Symbo, pour savoir si c’était possible et dans quelles conditions […] le bureau d’étude a fait  un cahier des charges extrêmement précis et sur la base de ce cahier des charges, un commodat a été établi ». Une explication qui n’a pas satisfaire la conseillère d’opposition, « vous êtes capable de lancer une consultation sur les marchés de plein air, mais pas sur l’Hournède, auquel les Lunellois tiennent… » Une crainte balayée de la main par Stéphane Dalle,« Lunel ne perdra ni son identité ni sa nature ».

Au sommaire de ce conseil de rentrée : une majorité renforcée, un délégataire unique pour les arènes de la Ville, du nouveau pour les subventions communales et les Francs Bords du Canal…

Isabelle Autier et Souad Gimenez rejoignent la majorité

C’est presque une révolution. Le principal groupe d’opposition perd 1/3 de ses membres. Isabelle Autier et Souad Gimenez ont décidé de rejoindre majorité municipale et son groupe « Mon parti c’est Lunel », abaissant, de fait, la représentativité issue des urnes, de la liste « Bien vivre à Lunel ».

Une position quelque peu contraire à l’esprit des élections municipales, scrutin de liste et non de personnes et qui n’a pas manqué de faire réagir, alors que la municipalité a décidé de recomposer les commissions en conséquence. « Je souligne le déficit de démocratie de cette façon de faire, nous représentons 36% des électeurs », lâche Cyril Barbato, chef de file de « Bien vivre à Lunel », « et deux personnes ont décidé de faire défection, la bienséance aurait été qu’ils démissionnent, c’est quelque chose qui n’était jamais arrivé à Lunel, les électeurs ont été spoliés de deux représentants ».

« Ce n’est pas notre problème que deux membres de Bien Vivre à Lunel rejoignent votre majorité », précise Julia Plane, « il n’y a aucune raison de modifier les commissions », même son de cloche pour son colistier, Claude Chabert, « nous n’allons pas payer pour le caprice de deux membres de la majorité ». « Arrêtez de chercher la polémique, on n’ajoute, on ne supprime pas », contredit le 1er adjoint. Et Jean-Pierre Berthet de compléter, « il est important de souligner qu’on essaye de faire du participatif au maximum […] ça part d’une bonne intention […] c’est normal donner possibilité de l’opposition de s’exprimer […] si on ne l’avait pas fait, vous nous serez jeté dessus […] les commissions sont consultatives et faites pour partager ».

Afin d’acter cette nouvelle configuration du conseil municipal, le conseil a adopté une nouvelle composition des commissions permanentes, en ajoutant un membre (passant à neuf) dans les commissions « Petite enfance – jeunesse » (Adèle Hugo) et « Solidarités (Nancy Lemaire), afin de désigner un nouvel élu pour le groupe « Bien vivre à Lunel ». En parallèle, l’assemblée a aussi adopté, par un vote à bulletin secret, une nouvelle composition, passant de 11 à 12, de la commission consultative des services publics locaux, Danielle Razigade devenant la représentante titulaire (Cyril Barbato en suppléant) de la liste d’opposition.

Un délégataire unique pour les arènes de la Ville

C’est une des conséquences du rapport des actions de la Chambre régionale des comptes (CRC) dont l’assemblée a pris acte lors du conseil. L’assemblée a décidé de confier l’ensemble des spectacles taurins, équins et vivants à un opérateur spécialisé, via un contrat de délégation de service public (DSP) de quatre ans. L’actuelle DSP prenant fin le 31 décembre prochain, le nouveau délégataire devrait être présenté au cours du conseil de janvier.

« Nous avons préféré privilégier une délégation unique dans soucis transparence, et dans une logique de bonne organisation, y compris bonne organisation financière, l’objectif final, c’est la qualité des spectacles », précise l’adjoint au maire, Michel Créchet. Une procédure qui laisse plus qu’à désirer pour le conseiller d’opposition, Claude Chabert, « nous allons vous faire parvenir toutes nos questions par écrit, et nous demanderons des réponses écrites », même scepticisme du côté de Julia Plane, « nous vous le demandons au regard de la délégation passée et pour repartir sur de bonnes bases, ce soir nous n’avons pas de bonnes bases et compte tenu du rapport, nous nous abstiendrons sur ce dossier ».

Du nouveau pour les subventions communales

Afin de mieux encadrer le versement des subventions, la majorité a décidé d’adopter un planning d’attribution de subventions communales pour 2022, avec une date butoir au 31 mars. Cette mesure, sans impacte, sur le montant du budget, « traduit avant tout une volonté de transparence et d’équité de la part de notre équipe municipale », précise l’adjoint au maire Michel Galka, « l’enveloppe de près d’un million € est pérennisée ».

Une équité prise au mot par Julia Plane, qui a demandé, sans succès, la présence d’élus d’opposition dans la commission d’attribution, « sinon c’est une bande de copains qui décident ». Une proposition soutenue par la conseillère Danielle Razigade (Bien vivre à Lunel), « pourquoi ne pas nous associer ? Nous sommes des élus, si comme vous le dites, c’est pour tous les Lunellois… »

Les Francs Bords du Canal

La Ville de Lunel possède des Francs Bords, attribués aux Lunellois, dont les parcelles sont situées sur les communes de Marsillargues et de Lansargues, sur lesquels sont construites diverses cabanes. Jusqu’à présent, l’occupation reposée sur un ancien bail datant de la fin des années 80, prévoyant une redevance d’occupation de 150€/an et une exonération pour les titulaires de baux âgés de plus de 65 ans.

Pour mettre fin à une certaine impunité de fait (cabanisation, utilisations à titre principal, ventes et spéculations), la majorité a décidé d’adopter la mise en place d’une convention d’occupation temporaire, d’augmenter la redevance à 450€/an et de mettre fin à l’exonération. Alors que 52 parcelles sont louées sur Marsillargues et 12 sur Lansargues, la municipalité souhaite appliquer en douceur cette nouvelle réglementation et ainsi ouvrir plus largement aux Lunellois la possibilité de profiter des bords du canal. « Nous avons le courage de prendre cette décision-là, car nous avons des problèmes de squatteurs et de spéculations », complète Stéphane Dalle.

Une position inique pour Danielle Razigade, « je pense que dans la pratique, ce n’est pas applicable […] vous faites des écrits pour rien, vous ne pourrez pas les faire respecter », et Nancy Lemaire de compléter « avec cette augmentation de 200%, avez-vous pensé à l’impacte pour les gens de plus 65 ans ? » Même inquiétude du côté de Julia Plane, « qu’est-ce qui vous a pris ?
Pourquoi vous attaquez-vous à ça maintenant ? »

« Avec la multiplication des contraintes réglementaires, on se retrouve sur les bords du canal, dans une situation de non-droit, avec des constructions en dehors de toute réglementation applicable, et environnement juridique qui ne protège pas la collectivité », précise Michel Créchet, « on ne va pas mettre dehors les gens qui sont dedans, mais il nous faut concilier la vie du canal et la lutte contre la cabanisation. […] À l’expiration de chacun des baux, nous proposerons à l’attributaire de signer la convention occupation temporaire, les situations acquises seront conservées, par contre quand ils partiront la situation sera réexaminée ».

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