Avec plus de 90 albums au compteur, Jim est un scénariste prolifique et de renom. Son album mythique « Une nuit à Rome » a  été élu meilleur album 2013 au festival international de Nîmes.

Il revient avec une nouvelle BD Détox. Nous l’avons rencontré lors d’une séance de dédicaces à la Bulle, où il vient régulièrement : « certains font chaque année le chemin de Compostelle, moi je fais mon petit pèlerinage, le chemin de la Bulle » Rencontre.

Jim, vous êtes le scénariste de votre nouvelle BD Détox. Volume 1 – Le déni. Comment vous est venue l’idée de ce thème.

C’est un ami qui est venu à la maison et qui revenait d’un stage détox, il avait perdu pas mal de poids, et il a commencé à me raconter son périple pendant 10 jours. La manière dont il m’a raconté cela, j’en pleurais littéralement de rire, mais aussi stupéfait, que lui, qui est plutôt un homme de la ville se coupe du monde pour se réfugier en pleine nature.

Il m’a raconté combien ce stage avait été particulier : on lui avait pris ses deux téléphones portables, il s’était bloqué le dos, il y avait un côté épreuve assez déroutant.

Je me suis donc projeté et je me suis demandé ce que l’on pouvait ressentir à vivre cette expérience.

Les personnages que vous représentez sont criants de vérité, font-ils partie de vos connaissances ou de vos amis ?

Oui et en particulier le personnage principal qui est la personne qui m’a raconté son histoire dont découle Détox. Il vient d’ailleurs poser chez moi, mais je me dessine aussi et me mets dans des rôles de petits figurants

Est-ce votre première collaboration avec Antonin Gallo ?

Nous avions déjà tâtonné sur un projet ensemble il y a quelques années. Nous avons donc refait des essais et j’adorais son travail sur les décors de l’histoire et moi je m’occupais du personnage, nous avons vu que cela collait. Détox allait se concrétiser.

Le premier tome est en couleur sépia, y t-il une raison particulière ?

Antonin Gallo faisait des gris et pour réchauffer un peu j’ai rajouté quelques touches, d’ocre, jaune, doré car cela apportait un ensemble un peu plus chaleureux. Après on peut toujours interpréter, se dire qu’il y a un côté nostalgie, car il y a de petits flash-back et c’est un code couramment utilisé, mais en vérité c’est purement esthétique.

Avez-vous débuté le second tome ?

Nous en avons fait environ dix pages. Cette série, je l’ai toujours regardée comme une récréation à côté d’autres projets qui sont, eux, très écrits.

Je connais la fin, mais entre la page 10 et la page 50, non. Je dois connaître 10/ 15 pages où j’ai des scènes clés que je veux positionner, mais il reste encore beaucoup de flous. C’est très confortable sur un tome 1, car l’on sait que l’on va pouvoir repousser le problème et le résoudre, c’est un peu plus angoissant sur la fin de la série, car on ne peut pas se louper.

Nous sommes repartis avec notre dédicace et avec l’impatience du tome 2.

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