François Asselineau tenait, hier soir, meeting à Nîmes, au stade des Costières.
Le « pourfendeur de l’Europe » a dans une salle quasi comble, tenu une de ses dix grandes dates qui se termineront le 24 mai à Paris. Durant quatre heures, le créateur de l’UPR et cinq de ses colistiers ont présenté leur vision de la France et de l’Europe : « Ensemble pour le Frexit ».
La première partie de ce discours-fleuve s’est étendue sur un état des lieux de la France à l’heure actuelle, et sur « l’européisme béat d’Emmanuel Macron et des problèmes qui en résultent ». Ainsi selon le chef de file de l’UPR, l’Europe et l’euro, auraient fait perdre à chaque ménage près de 440 euros par an de revenu disponible depuis 2008, et 56 000 depuis l’introduction de l’euro.
Après une heure de charge contre le chef de l’État, cinq de ses soixante-dix-huit colistiers se sont présentés tour à tour, avant de présenter le programme et un Frexit, qui ne sont pas concevables à partir du Parlement européen, de l’aveu même de sa tête de liste.

À ceux qui se demandent des « Frexiteurs » au Parlement européen quel intérêt ? François Asselineau l’explique clairement : « comme chaque parti, nous tenons à nous engager, car c’est le but d’un parti que de se présenter, mais si nous obtenons 5 %, les grands médias nationaux seront obligés de faire passer notre parole et enfin nous ferons résonner la voix de ce qui veut sortir de l’Europe, tout comme Nigel Farage [l’initiateur du Brexit] de ce Parlement antidémocratique européen ».
Un très long programme, au-delà du Frexit
Sortie de l’Union européenne, de la monnaie unique avec retour au Franc, renationalisations, référendums, et inscriptions de certains services publics dans la Constitution, transformation du Conseil constitutionnel en un tribunal constitutionnel, ou encore inscription dans la Constitution d’une sécurité sociale pour tous, sont les principaux points d’ancrage de la liste de l’UPR.
Viennent ensuite s’ajouter des mesures sur la politique étrangère, avec la sortie de l’OTAN, ou encore l’arrêt de missions militaires à l’étranger.
La soirée s’est conclue par une Marseillaise et une ovation pour celui qui considère, comme ses fidèles, « la construction européenne est une espèce de névrose psychiatrique ».