Après le désastreux positionnement anti-vélo de Philippe Saurel lors de la Marche pour le climat, il fallait bien une coûteuse campagne de communication pour tenter de rattraper le coup. C’est ainsi que depuis quelques jours fleurissent dans toute la Ville des affiches et même un tram pour l’opération « Cité Jardins ». Si le projet de permis de végétaliser pour les particuliers – déjà réalisé depuis longtemps dans nombre de grandes villes françaises – est louable, il ne saurait être l’arbre du greenwashing qui cache la forêt d’un bilan écologique calamiteux et incohérent.
Alors que l’urgence climatique nous impose des changements majeurs de comportements et des politiques volontaristes, force est de constater qu’il y a un gouffre entre les déclarations d’intention de Philippe Saurel et le bilan qu’il peut présenter.
La mobilité est évidemment le sujet le plus marquant : 8 à 10 ans de retard et un dépassement budgétaire de près de 100 millions d’euros pour la ligne 5 du tramway qui contribuerait depuis 2017 fortement à la réduction de la pollution ; un grand plan vélo annoncé en fin de mandat sous la pression des cyclistes mais sans budget affecté. Les associations montpelliéraines ne s’y trompent pas et dénoncent la vélophobie de Philippe Saurel.
La préservation des espaces naturels et agricoles ensuite où l’étalement urbain ne cesse de progresser avec des extensions commerciales hors de proportion comme Ode à la Mer… Un mitage urbain où l’on voit les maisons disparaître au profit d’immeubles qui poussent de manière chaotique en l’absence de révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) dégradant le cadre de vie. Le remplacement du théâtre de la Vista par un immeuble est un des nombreux exemples.
Et enfin alors que le message de nos concitoyens lors de la Marche pour le climat mais aussi du mouvement des Gilets Jaunes est de renforcer l’association des habitants à toutes les grandes décisions, on relève l’absence de vastes concertations sur tous ces sujets au profit de micro-actions dirigistes ou clientélistes d’un autre temps. Les réunions publiques menées et annoncées à grand renfort de communication ne sauraient remplacer une réelle politique de concertation publique.
Montpellier doit retrouver une vision d’ensemble à long terme qui allie les enjeux écologiques et sociaux pour renforcer la qualité de vie des Montpelliérains. Une vision d’ensemble qui doit associer étroitement, et sans arrières pensées, les citoyens à toutes les décisions d’envergure. »
Michaël Delafosse,
Président du groupe d’opposition La Gauche pour Montpellier
et de l’association Destins Montpelliérains.