Une cinquantaine de citoyens mobilisés ont répondu samedi matin 8 septembre, à l’appel d’Attac-Nîmes. Coïncidence ? C’était le dixième anniversaire de la crise de 2008 qui a vu plonger l’économie mondiale après les errements du monde bancaire et financier. Et ce sont les salariés et les contribuables, surtout les petits qui ont payé la note.
Le déroulement de la déambulation de la mobilisation d’Attac Nîmes ? La visite et un rassemblement devant quatre banques nîmoises : prises de parole, affichages, distribution de documents, et de tracts, dont un billet de 60 milliards d’Euros. « Au niveau de l’Union européenne, 1000 milliards sont perdus chaque année, en raison de l’évasion fiscale, et de l’évitement fiscal, » explique Attac Nîmes, « En France, ce sont 60 à 80 milliards d’Euros qui échappent au budget de l’État à cause de la fraude et de l’évasion fiscale ».
Qui organise ou facilite cette fraude ? Les banques bien sûr.
Le rassemblement organisé par Attac s’est effectué devant les sièges de quatre banques nîmoises, devant lesquels était également rappelé leur comportement anti-écologique :
- HSBC, 2887 sociétés offshore dans les paradis fiscaux et qui a investi entre 2015 et 2017 12 milliards d’Euros dans les énergies fossiles.
- Société Générale, qui a investi 6 milliards d’euros dans les énergies fossiles et qui a créé 1639 sociétés offshore dans les mêmes paradis fiscaux.
- BNP Paribas : 6 milliards d’investissements et 782 sociétés offshore
- Le Crédit Agricole (pourtant historiquement issu du mouvement coopératif. 1885 !) : 4,2 milliards investis dans les énergies fossiles, et 1005 sociétés offshores, crées dans les paradis fiscaux.
Le rassemblement s’est achevé en fin de matinée et les manifestants se sont tous retrouvés au café « Le Prolé », institution nîmoise.