Le 29 avril 1968 à 20h30 précises, commençait : « Et voilà les Shadoks », le vent de subversion de la très sage ORTF qui précéda « le joli mois de mai ».
Prévu initialement pour 52 épisodes, le dessin animé controversé vécut plusieurs aventures télévisuelles, avec trois autres saisons diffusées, en 1970, en 1974-75 et en 2000 (mais sur Canal+). Les Shadoks ont même eu « l’honneur » d’une exposition en 2016 au Musée international des arts modestes de Sète.
« Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? »
Jacques Rouxel « nous a transmis un monde époustouflant qui nous emmenait très loin sur une planète qui était finalement la nôtre, avec des histoires farfelues et des métaphores basées sur une philosophie de la vie et de l’humain », estimait Claude Piéplu en 2004, quelques années avant sa mort, lors du décès du créateur des Shadoks.
Si les Shadoks ne se posaient pas de véritables questions existentielles, c’est qu’ils pompaient : « Ils pompaient le matin, ils pompaient l’après-midi, ils pompaient le soir, et quand ils ne pompaient pas… ils rêvaient qu’ils pompaient. » De ce constat « glaçant » on peut rire à défaut d’y réfléchir.