En novembre dernier, l’élection d’Isabelle Muller-Quoy, La République En Marche, a été annulée par le Conseil constitutionnel. Une législative partielle aura lieu dans le Val-d’Oise, le 28 janvier, l’occasion de revenir avec Leïla Saïb, candidate de La France insoumise, quelques mois après notre premier entretien, sur sa campagne, à quelques jours du 1er tour.
Qu’elle est votre ressenti à l’approche du 1er tour ?
Pour nous, ça s’est très bien passé, dans le sens où on a su mobiliser. On a eu énormément de militants qui se sont déplacés de la circonscription, des circonscriptions voisines, du département et même d’un peu partout en France. On a eu des militants qui sont venus de l’Ardèche, de Haute-Savoie, de Bretagne. C’est très positif, dans le sens, où la FI [France insoumise] a su mobiliser […] C’est une première victoire.
Pensez-vous pouvoir accéder au second tour, au tout du moins améliorer votre score précédant ?
Je pense qu’on fera forcément un meilleur score. On espère en effet un second tour, c’est notre objectif.
Vous étiez candidate sur la circonscription, lors des dernières législatives, on a eu l’impression que vous avez été plus présent sur le terrain, qu’est ce qui a changé ?
On a eu plus de temps pour la préparer. La dernière campagne, j’avais été désignée par l’assemblée citoyenne, 10 jours avant le début de la campagne officielle. […] Celle-ci on y était préparé. On a eu la chance d’être en partielle, et de mobiliser les militants des autres circonscriptions, qui sont venues en renfort.
Maintenant, par rapport aux autres candidats, on ne les a pas vus sur le terrain, en effet. Je pense qu’il y a beaucoup de candidatures, qui sont des candidatures de présence. Si, je prends le PC, je ne les ai pas vus, si je prends la candidature Europe Écologie Les Verts, pareil, je les ai pas vus. Lutte Ouvrière, très peu aussi. Il y a eu quelques affichages en fin de campagne, ces deux derniers jours. Sinon peu importe les candidats, on ne les a pas vus ! Le PS aujourd’hui boitait sur Persan, et la personne qui l’a fait, nous a expliqué qu’elle a été payée pour…. […] On a aussi, Monsieur Savignat (LR), qui axe sa candidature, sur le local, sauf qu’il oublie de rappeler à ses électeurs qu’un député, ça n’a pas de pouvoir sur la circonscription. C’est un élu national. […] On a Madame Sandra Nguyen Dérosier (PS) qui axe sa candidature sur plus de justice sociale, la justice sociale c’est la FI, c’est pas le PS. Ça ne l’a jamais été, la loi El Khomri, c’est le PS. Monsieur Macron est issu du PS. […]
Nos idées sont, je pense, les meilleures. Et si d’autres mouvements se rendent compte que si c’est ce que les électeurs souhaitent, eh bien ce n’est pas plus mal. […]
Je voudrais souligner la vraie mobilisation des insoumis sur cette campagne, je les remercie beaucoup. Ils m’ont vraiment étonnée samedi, on était plus de 200 à Pontoise, avec des gens qui sont venus de partout. Ce sont des gens formidables qui essayent de défendre l’Avenir en Commun et apporter un peu d’humanité.
Pour ses principaux adversaires, le sentiment de premier « test » de la présidence Macron est palpable.
Du côté d’Antoine Savignat, autre initiateur des recours de juin 2017 et candidat soutenu par Les Républicains et l’UDI, la campagne « n’est pas franchement nouvelle », « c’est le prolongement de la campagne du mois de juin » rapportait-il le 18 janvier dernier. Ce proche de Valérie Pécresse se félicite ainsi d’avoir eu une « grosse mobilisation sur le terrain de la part des militants ». Le candidat a aussi reçu un soutien visible du Président du Sénat, Gérard Larcher, dimanche dernier.
Isabelle Muller-Quoy, a pour sa part, reçu un soutien remarqué de la ministre de la Santé Agnès Buzyn et du délégué général de La République En Marche Christophe Castaner. Selon RTL, le premier ministre Édouard Philippe devrait se rendre vendredi 2 février dans le Val-d’Oise pour la soutenir.
Le candidat Front National, Stéphane Capdet a reçu le soutien de Nicolas Bay, Vice-Président du Front National, venu notamment animer une réunion publique à Pontoise, vendredi dernier.
En décembre dernier, le Conseil constitutionnel a invalidé l’élection de Ian Boucard (LR), pour la 1ère circonscription de Belfort. Une législative partielle aura aussi lieu, sur cette circonscription, dimanche 28 janvier 2018.