« Avant on avait deux sites distincts, dans deux quartiers de la ville (chemin de Moularès et sur l’avenue du Père Soulas, NDLR) et nos patients étaient soignés là-bas. Des sites connus de tous, à des endroits précis, OK. Mais il était nécessaire de tout réunir. C’est chose faite, ici ».
C’est par ces mots que Thomas Le Ludec a présenté le flambant neuf Centre de Thérapies des Troubles de l’Humeur et Emotionnels/Borderline du centre hospitalier qu’il dirige.
Le résultat est un bâtiment certes très dur à trouver pour qui ne fréquente pas assidûment l’immense Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier, mais aussi éclairé que spacieux. Déborah Ducasse, trentenaire, est psychiatre de profession et cheffe de service. Élégante, c’est avec un bref discours d’accueil qu’elle résume son travail avec son équipe de soignants. Brillante, la jeune femme gère le service de main de maître, mais toujours avec le sourire.
Inauguration du centre de #therapies des troubles de l humeur et #emotionnels au sein de La Colombiere au @CHU_Montpellier en présence de @t_le_ludec notamment. #Sante #psychotherapie #Hopital pic.twitter.com/C2lJk4OCB8
— Le Mouvement (@lemouvementinfo) March 24, 2021
Ce sont deux de ses collègues qui présentent les 6 salles de consultation et les 5 de thérapies de groupe qui sont disposées de chaque côté de larges couloirs aux murs fraîchement repeints.
« Pour accéder ici, ne vient pas qui veut. On n’y accède pas comme ça. Il existe différentes possibilités pour y entrer. Une fois admis ici, un patient est préalablement toujours reçu pour une évaluation médicale rigoureuse. On y définit les problèmes de la personne et le nombre de séances auxquelles l’individu pourra participer. On y prévoit aussi une évaluation médicale de sortie », détaille, pragmatique, Déborah Ducasse.
« Les gens soignés, viennent ici en plus de leur cycle de vie habituel. Ils ne sont pas coincés du tout ici. En dehors d’ici, la vie continue », ajoute Thomas Le Ludec, soucieux de comfirmer les propos déjà complets de sa jeune cheffe de service, bien conscient d’être dans un lieu lumineux, ouvert, moderne.
« Les travaux menés au sein du CHU dans ce domaine, comme dans d’autres sont particulièrement avancés, précis. Mais notamment sur ce secteur des troubles émotionnels, la recherche avance bien ici, un peu comme sur des grands CHU comme ceux de Bordeaux et Lille », se réjouit le Professeur Patrice Taourel, Président de la Commission Médicale du site montpelliérain.
Les travaux menés ces dernières années au sein du service de Déborah Ducasse ont d’ores et déjà été remarqués par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme une innovation majeure.
Ce sont ces mêmes travaux qui seront prochainement présentés lors de la Rencontre Internationale des Nations Unies à Genève dans quelques semaines.
Une bonne nouvelle qui a poussé Mylvia Houguet, représentant Michaël Delafosse, à dire qu’ « avec de tels travaux, c’est clairement tout Montpellier qui rayonne », dans un discours aussi court qu’insipide. Un propos, à des années-lumière de la présentation enrichissante et minutieuse faite quelques instants auparavant dans ces locaux.