Le premier tour des élections régionales et départementales a été marqué par une abstention record : en France, deux électeurs sur trois ne se sont pas rendus aux urnes dimanche dernier.
Dans l’Hérault, l’abstention atteint des sommets : de 85% à 87% dans certains bureaux de vote.
Le constat est clair : le peuple s’est retiré du champ politique
Ce sont notamment dans les quartiers populaires, et parmi les jeunes, que les abstentionnistes sont les plus nombreux. Cela doit nous questionner collectivement : qu’est-ce qu’une démocratie sans électeurs ?
Nous devons tirer plusieurs enseignements de cette séquence
La premier est l’incapacité du gouvernement Macron à organiser ces élections: en confiant la distribution de la propagande électorale à un prestataire, le gouvernement a fait le choix de la privatisation de la démocratie. Ce fut un désastre : les retours d’électrices et d’électeurs sur la mal distribution ou, pire, la non distribution du matériel électoral sont nombreux. De plus, le fait que quasiment aucune propagande électorale sur les enjeux de ces deux élections n’ait été déployée a empêché la mobilisation.
D’autre part, pas moins de 4 sondages régionaux ont annoncé le RN à plus de 30% en Occitanie et ont fait apparaître le vote Delga comme le vote prétendument utile. Ces manipulations médiatiques doivent cesser, elles sont un fléau pour notre démocratie.
Ajoutons que l’incohérence politique des alliances de Delga, ici avec les Républicains, là avec LREM a participé à brouiller les repères.
Un bilan intéressant au niveau des cantons de l’Hérault
Pour autant, dans l’Hérault, la France Insoumise conserve un socle électoral certain avec des résultats qui vont de 15 à 20% dans les cantons où ont été présentées des candidatures insoumises dans le cadre du Printemps Héraultais. Tandis que, au niveau départemental, l’alliance entre LFI et EELV aura indéniablement permis de consolider ce socle, comment ne pas regretter que la main tendue par LFI à
Antoine Maurice pour faire liste commune au niveau régional ait été refusée? En plus de nous permettre très certainement d’accéder au second tour, cela aurait obligé Madame Delga à être plus polie avec nos deux forces.
Sur le canton Montpellier-5, M’Barka Boualleg (EELV) et Julien Colet (LFI) sont qualifiés pour le second tour. Alors que le Maire de Montpellier, a demandé à ce binôme de se désister au profit du binôme PS, nous appelons, nous, à la tenue d’un débat démocratique, seule garantie pour que les citoyennes et les citoyens prennent conscience des enjeux de cette élection.
Aux Insoumises et aux Insoumis de Montpellier et de l’Hérault : tous sur le pont sur le canton Montpellier-5 pour soutenir M’Barka Boualleg et Julien Colet.
Les référent.e.s de l’Hérault
Nathalie Oziol, Matthieu Brabant, Stéphanie Andral