Les conseillers régionaux de la France Insoumise viennent, aux côtés d’autres citoyens et personnes morales, de déposer un recours au Tribunal Administratif de Montpellier visant à annuler le contrat de privatisation du port de Port-La-Nouvelle signé par la présidente de Région Carole Delga.
Le 19 avril 2019, les élus de la France Insoumise avaient voté contre cette procédure de privatisation en commission permanente du Conseil régional. Les élus PS, PRG, PCF, EELV et de droite avaient voté pour. Depuis, une partie des élus EELV se sont joints à notre position, ce dont nous nous réjouissons. Nous regrettons que cet engagement commun ne se soit pas traduit par une liste commune aux élections régionales avec La France Insoumise qui aurait pu permettre d’agir plus efficacement encore pour mettre fin à ce grand projet désastreux et porter ensemble un projet régional social et écologique.
Carole Delga a fait le choix de signer le contrat, sans même répondre au recours gracieux intenté le 8 février 2021 contre cette privatisation.
Aujourd’hui, le recours déposé repose sur un large front politique, syndical et associatif. La procédure visant à invalider la privatisation est en effet portée en commun par des citoyens, des élus régionaux, Les Amis de la Terre, La Confédération paysanne de l’Aude, La France Insoumise, Europe Ecologie Les Verts Languedoc-Roussillon et plusieurs autres associations. Guilhem Serieys, conseiller régionale de La France Insoumise, participera jeudi 27 mai à la conférence de presse de présentation du recours.
Rappelons qu’avec la privatisation décidée par la Région Occitanie, c’est un consortium privé qui détient le pouvoir de décision et la majorité du capital de la société de gestion du port. Des travaux gigantesques ont été entrepris pour plus de 350 millions d’euros supportés par la Région seule. C’est une aberration budgétaire. Les couts sont imputés aux contribuables alors que les bénéfices iront à l’opérateur privé.
C’est aussi une aberration écologique. Les travaux ont des effets dramatiques sur l’écosystÈme local. Le projet économique repose sur un modèle dépassé avec un hub d’importation de céréales d’Amérique du nord et de bois et d’éthanol d’Amérique du sud qui participent à la déforestation, l’hypothèse insensée d’une augmentation des importations de pétrole, mais aussi un risque industriel élevé avec stockage d’engrais azotés et de nitrates d’ammonium près de sites Seveso.
Au-delà du combat juridique, des élections régionales auront lieu les 20 et 27 juin prochain. Avec Myriam Martin et la liste Occitanie populaire, nous instaurerons un moratoire sur les travaux d’extension du port et mettrons fin au contrat de privatisation. Nous mènerons une concertation pour créer à Port-La-Nouvelle un centre de recherche et développement pour le recyclage de bateaux et l’économie de la mer de demain. Nous y lancerons le bateau du futur en lien avec Airbus.
Myriam Martin, Jean-Christope Sellin et Guilhem Serieys, conseiller régionaux d’Occitanie (La France insoumise)