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Montpellier – Paris / Paris – Montpellier en avion, c’est fini pour 100 chercheuses et chercheurs montpelliérains qui renoncent à prendre ces vols.

Urgence climatique, Loi Climat insuffisante, à Montpellier les chercheuses et chercheurs de plusieurs organismes : Cirad, CNRS, Inrae, Ird, Universités, Supagro s’engagent à donner l’exemple et à ne plus utiliser les lignes aériennes Montpellier – Paris.

Hors crise sanitaire : une douzaine de vols pour Paris, et autant de retours partent tous les jours de Montpellier. Alors côté chiffres, l’équation est facile : un avion émet 45 fois plus de C02 qu’un TGV. Le choix semble une évidence pour l’ensemble des signataires. L’argument : avec seulement 3h30 de transport en train pour rejoindre la capitale, il faudrait rapidement suspendre, ce va-et-vient aérien, pour commencer à pouvoir limiter le réchauffement de la planète. Certes, un premier geste parmi des milliers à mettre en place, pour réussir à changer de paradigme.

« Si on ne fait rien, on est fichu »

La communauté scientifique montpelliéraine est invitée à faire de même et à rejoindre cet appel, au nom de la protection du climat et de la planète. Pour Cathy Valat membre d’Alternatiba, mouvement citoyen pour le climat et la justice sociale : « l’aérien fait partie du problème, ce n’est pas le seul […] tant que l’on a le choix pour réduire notre empreinte carbone, il faut le faire avant que le changement climatique s’impose à nous […] On a dix ans. Si on ne fait rien, on est fichu. Tout va s’emballer. »

Anticiper et ne pas subir

L’éternelle question reste l’emploi dans ce secteur, et Cathy Valat est claire : « il faut surtout anticiper, commencer à parler de reconversion, » aussi bien humain que technologique. La militante note que « cela fait quand même beaucoup d’années que Air France licencie à cause des compagnies low cost […] on pense qu’au lieu de leur donner des milliards comme le gouvernement vient de le faire, il faut au contraire se mettre autour d’une table […] L’urgence climatique, il n’y a plus personne qui la nie, et il faut vraiment anticiper. » Le monde de l’aérien est déjà dans la réflexion de sa transformation, notamment avec les nouvelles générations d’ingénieurs, face au défi climatique. À l’ordre du jour, quelles sont les énergies envisageables pour décarboner ce mode de transport ?

Conséquences du Covid19 : c’est 8.000 suppressions de postes dans l’aéronautique en France et c’est 23,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires perdus en 2020. Dans ce contexte, Air France obtient une aide de l’État de 4 milliards d’euros, avec la conversion d’un prêt de 3 milliards d’euros en fonds propres, et une montée au capital, d’un milliard d’euros. De fait, avec presque 30% du capital, l’État devient le premier actionnaire d’Air France.

Jeudi 15 avril à 14h00

Rendez-vous, rassemblement, débat, conférence de presse : les chercheurs signataires, échangeront sur leurs engagements pour le climat et leurs actions à venir le jeudi 15 avril à 14h00, Place du marché aux fleurs, devant la préfecture. Une action soutenue par Greenpeace et Alternatiba Montpellier.

Pour consulter la version complète de la tribune : Tribune des chercheurs pour le climat

Pour soutenir l’appel :  Signer la tribune

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