Nous sommes rassemblés aujourd’hui pour affirmer notre soutien aux victimes du 22 mars qui attendent leur procès d’ici un mois.
C’est pour cette raison que notre organisation a agi pour que l’unité soit réalisée pour l’indemnisation des victimes ainsi que pour la condamnation de leurs agresseurs. C’est aujourd’hui la priorité pour les victimes.
Cependant il ne faut pas oublier que le commando de nervis d’extrême droite qui est intervenu l’a fait au compte de la politique du gouvernement. Et pour preuve, les victimes de cette agression étaient des étudiants mobilisés contre la politique du gouvernement pour le retrait de la loi ORE. C’est cette loi qui a instauré la sélection à l’entrée de l’université avec Parcoursup. Tous les lycéens savent aujourd’hui à quel point la réforme du bac Blanquer et Parcoursup remettent en question le droit aux études supérieures.
Depuis le gouvernement est allé encore plus loin. Prenant prétexte de la crise sanitaire, il veut en finir avec la valeur nationale de nos diplômes. Grâce à l’ordonnance de mars et décembre dernier il a permis de déroger au code de l’éducation pour l’organisation des examens. C’est pourquoi des centaines de milliers d’étudiants ont été forcés d’abandonner l’université depuis l’an dernier. C’est pourquoi les étudiants connaissent actuellement des conditions d’études infernales. Et quand les étudiants dénoncent cela, comme en janvier à la Sorbonne, le gouvernement leur envoie ses flics !
En 2018, nous étions face à des groupes de nervis, aujourd’hui c’est le gouvernement lui-même qui reprend à son compte la rhétorique de l’extrême-droite comme celle de « l’islamo gauchisme » pour s’en prendre aux libertés académiques, à toutes les libertés sur les campus. Flanqué par tous les réactionnaires d’extrême droite, le gouvernement montre sa volonté d’en finir avec l’UNEF. Les menaces de mort et de viols pleuvent de la part de la fachosphère contre la présidente de notre organisation. Le ministre de l’éducation nationale a annoncé sa volonté d’engager des poursuites judiciaires contre l’UNEF !
C’est ce dont pourrait rêver les milices fascisantes qui sont intervenues le 22 mars 2018.
De la guerre d’Algérie en passant par mai 68, l’UNEF, est le produit du combat des étudiants pour défendre leurs droits Voilà pourquoi aujourd’hui le gouvernement et tous les réactionnaires veulent en finir avec l’UNEF ! Ils rêvent d’en finir avec la perspective de l’Union Nationale des Etudiants de France contre le gouvernement !
C’est pourquoi contre les milices fascisantes à l’université, pour la défense des droits des étudiants, il faut combattre pour défendre l’UNEF !
Comme le montrent les derniers amendements du Sénat au sujet de l’université, cette offensive contre l’UNEF est l’application avant l’heure du projet de loi « séparatisme » du gouvernement. Demain, ce sera l’ensemble des organisations syndicales et politiques qui s’opposent au gouvernement qui seront menacées.
C’est pourquoi : Il faut combattre dans l’unité pour que soient levées les menaces de poursuite judiciaire du gouvernement contre l’UNEF !
UNEF Montpellier – CAGE