Mardi 23 février 2021, le SCUM (Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier) conviait les étudiants à venir témoigner de leurs difficultés devant la bibliothèque de l’Université Paul Valéry. L’objectif ? Mettre en lumière leurs conditions d’examens et d’études, mises en péril à cause de la situation sanitaire.
En quelques semaines, les membres du SCUM ont pu récolter plus d’une quarantaine de témoignages d’étudiants. Ils les ont affichés le jour même sur l’allée centrale menant à la Bibliothèque Universitaire.
La plupart des témoignages dénoncent le manque de prise en charge de la part de l’administration ainsi que les relâchements ou les mauvais comportements de certains professeurs avec une surcharge de travail.
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« La récurrence flagrante d’échecs, montre que pendant une période exceptionnelle, un laisser-aller de la volonté professorale, une non-régulation de la liberté pédagogique, engendrent des dérives nuisibles », affirme le SCUM, bien décidé à faire entendre la situation des jeunes.
Est-ce un laisser-aller volontaire ou bien un dépassement total de la part des enseignants ? Beaucoup d’éléments tendent à prouver que le télétravail n’est actuellement pas optimal, aussi bien pour apprendre que pour enseigner.
Entre les fichiers de cours de 40 pages inexpliqués et les séances en distanciel où les professeurs font des monologues face à des centaines de caméras éteintes, tout pousse à espérer un rapide retour à la normale.
La plupart des étudiants ne savent plus où ils en sont. Certains décrochent, d’autres dépriment et d’autres sont pris d’une profonde angoisse en vue de leurs examens et de leurs cours imbuvables.
Les élus étudiants du SCUM au sein du CEVU (Conseil des Études de la Vie Universitaire) ont porté une motion demandant un véritable cadrage pédagogique pour limiter les abus en termes de charge de travail ou d’évaluation
La motion proposait un cadrage permettant de limiter la surcharge de travail des étudiants, notamment sur la durée estimée d’un devoir maison qui ne devrait pas excéder la durée horaire de l’enseignement, ou encore, des QCM dont le ratio ne devrait pas être supérieur à 120 questions. De plus, le SCUM demandait à ce que les mails d’étudiants envoyés à leurs enseignants aient une réponse dans un délai raisonnable.
« Malheureusement, les enseignants élus dans cette instance continuent à faire la sourde oreille et ont refusé la mise au vote de cette motion. Mais devant l’insistance de nos élus, il est prévu que la question soit à nouveau abordée en groupe de travail », témoigne le SCUM. La situation est actuellement délicate au sein du monde universitaire…