« Aujourd’hui on veut se faire entendre pour avoir un vrai métier, et pour pas que l’on nous dise : Oh ! Vous êtes pions ! Quand on dit que l’on est assistant d’éducation, » témoigne Anaïs Tebib, assistante d’éducation aux Escholiers de la Mosson.
Ils étaient plusieurs assistants d’éducation réunis ce 1er décembre 2020, devant le Rectorat de Montpellier.
Brandissant pancartes et s’écriant « AED méprisés ! Vie scolaire fermée !« pour exprimer leur mécontentement, ces employés cherchaient à dénoncer le fait de n’être entendus ni par la direction ni par le rectorat.
« On demande plus de valorisation de notre profession, c’est-à-dire la possibilité d’avoir un CDI. On n’est pas juste de passage. On n’est pas juste des tampons. On n’est pas juste des pions, » poursuit Anaïs.
Interview Anaïs Tebib, assistante d’éducation :
Grâce à cette grève nationale et à la mobilisation des AED, le collectif départemental Vie S’colère 34 a vu le jour.
Ce collectif tend à dénoncer leur situation de précarité au sein de l’Éducation nationale. Ces assistants d’éducation revendiquent la titularisation de l’ensemble des personnels de vie scolaire, le recrutement massif des AED, l’augmentation des salaires, et la baisse du temps de travail, l’accès à une formation et l’augmentation du crédit d’heures pour formation ainsi que l’obtention de la prime REP/REP+.
Au regard de la crise sanitaire qui saccage de nombreux secteurs professionnels, les membres de l’éducation ne sont pas épargnés. « On a un gros problème avec les protocoles sanitaires dans la vie scolaire, » explique Anaïs.
Mises en sourdine à cause du confinement, les mobilisations recommencent doucement à dénoncer le système.