Tout ce qui n’est pas réalisé en soi s’exprime à l’extérieur de soi. À partir de cet adage, nous pouvons décrypter et comprendre un certain nombre de phénomènes du quotidien, plus riches de sens qu’ils ne le laissent paraître.
Symboliquement, les cheveux sont le reflet de l’âme. Notre coiffure révèle une part importante de notre inconscient. Les cheveux qu’on laisse pousser par exemple expriment la recherche d’une nature libre. Ainsi artistes, philosophes et autres hippies portent-ils fréquemment les cheveux longs.
Inversement, moines (bouddhistes) et militaires ont le crâne rasé. Leur crédo, du domaine de l’obéissance plus que de l’autonomie spirituelle, nécessite de gommer toute marque de personnalité.
Autre expression pileuse, la barbe constitue l’attribut du sage par excellence. Entourant la bouche, elle évoque la parole sacrée. C’est pourquoi philosophes grecs, swamis indiens, imams ou rabbins se livrent à un beard contest (concours de barbe, ndlr) depuis la nuit des temps.
Qu’en est-il donc du hipster ? Incontestablement, il écoute d’abord l’appel de sa nature. Nous avons toutes et tous conservé une dimension pure, vierge de conditionnement, s’exprimant parfois par l’instinct et l’intuition. Mais la façon d’y répondre, en déléguant cette liberté intrinsèque à la mode du moment, est-elle appropriée ? À vous d’en juger !