Hersey, photographe d’Uzès, propose, jusqu’au 13 mai 2019 au W, une exposition impressionnante de clichés de musiciens et chanteurs.

Hersey, photographe d’Uzès, propose, jusqu’au 13 mai 2019 au W, une exposition impressionnante de clichés de musiciens et chanteurs. En studio ou en concert, en noir et blanc ou en couleur, il capte des moments intimistes des artistes. À découvrir.  

Hersey, vous exposez actuellement au W soixante-deux clichés de musiciens avec leurs instruments de prédilection, de chanteurs en concert, peut-on vous qualifier de photographe de la musique ?

Je n’ai pas cette prétention, je ne m’adresse pas à des spécialistes, ces photos ont pour modeste ambition de toucher les gens qui viennent les regarder. Mais je suis évidemment un passionné de musique, elle, qui a jalonné ma carrière. Les photos que j’expose sont là pour fixer une émotion à un moment donné, et j’espère qu’elles transmettent cette émotion. Il y a une grande diversité dans mes photos, du rock, mais aussi du rythm’n blues, de la musique classique, du hip-hop, et même des musiciens de rue. Je suis avant tout poussé par des ressentis. Je souhaite qu’elles soient accessibles à tous d’où les différents formats, les différents supports. En outre, je ne me cantonne pas à ce type de photos, je peux faire des portraits, des paysages, en série ou en one shot.

Combien de temps avez-vous mis à constituer cette exposition ?

Cette série m’a pris huit ans à réaliser. Je n’ai pas eu l’idée tout de suite, c’est en réalisant que   la plus ancienne étant Al Copley, l’ancien pianiste des blues brothers, NDLR [ Virtuose du piano, chanteur, showman américain, nommé pour deux Grammy Awards en qualité de co-fondateur de Roomful of Blues, AL COPLEY n’est autre que le pianiste et l’arrangeur du mythique groupe des BLUES BROTHERS.]

Il faut bien différencier deux types deux genres de photos celles réalisées au cours de concerts, que je suis allé voir à Montpellier, Arles, Nîmes et celles réalisées en studio avec des musiciens qui se sont prêtés au jeu de venir poser avec leurs instruments.

Lors d’un concert, shootez-vous des dizaines de fois et recherchez après le meilleur cliché ou bien prenez-vous  le parti de ne faire qu’une seule photographie ?

Au début,je prenais de nombreux clichés, maintenant j’attends une émotion, je le sens presque à l’avance. Dans un autre sens, il m’arrive  aussi de revenir bredouille, il n’y avait pas la magie, soit parce que le chanteur n’était pas en forme, soit le public n’y était pas ou moi-même, c’est l’instantanéité qui fait le charme de ce genre de photos.

Combien de temps consacrez-vous à vos photos par semaine ?

C’est très variable, mais en réalité je passe plusieurs heures par jour, car il y a l’aspect prise de vues, il y a l’aspect travail, il y a beaucoup de réglages par rapport aux machines de tirages, donc  chaque photo doit être calibrée par rapport au rendu que l’on souhaite. Je fais tirer mes photographies en Allemagne, mais j’ai les spécifications de la machine, et je règle mon écran en fonction de cette machine. Le numérique donne certes un certain droit à l’erreur contrairement à l’argentique, mais l’envers du décor est que nous réfléchissions davantage, car l’argentique coûtait cher.

Avez-vous déjà des idées pour une prochaine série ?

J’ai quelques pistes de réflexion, mais pour le moment, je me consacre à cette exposition que je souhaite faire vivre. Néanmoins, j’aimerais réaliser une série qui serait un pendant de cette série qui a des penchants assez occidentaux dans l’ensemble avec des clichés de musiciens de musiques d’ailleurs ou de la danse.

C’est une exposition à ne pas manquer d’autant que le photographe sera est présent au W, tous les mardis soir de 18 à 19 heures. Chaque cliché est unique et ils sont tous proposés à la vente.

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