Sur le thème du road movie du mardi 6 au 17 mars à la médiathèque Mitterrand et au Comœdia, projections, conférences et expositions.
Il n’y avait rien d’autre que le souvenir de Natassja Kinski éblouissante dans son pull rouge. Peut-être parce que les espaces filmés organiques naturels (le désert de Mojave) et synthétiques citadins (Los Angeles) sont pleins de vide. Le vide des villes malgré le trafic quasi incessant, le vide des grands espaces naturels, le vide d’amour, le vide de l’esprit qui prend la forme d’une amnésie.
La famille, encore et toujours elle… empêtrée pour l’éternité et déchirée par le drame des passions indicibles. De là découlent la déchéance et la souffrance des êtres. Jusqu’à ce que le hasard en ait marre. Alors il rebat les cartes du silence, de la séparation fatale et inévitable. L’authenticité, quand les êtres se disent, et disent la vérité, leur vérité. Cette vérité blanche comme l’innocence est le ciment qui permet de se lier de nouveau, de retisser les liens d’amour d’autrefois. Entre le père et son enfant. Entre la mère et son enfant.
Un film long comme le temps qui passe (140 minutes), long comme la patience qu’il faut déployer pour reconstruire des liens brisés. Un film à voir ou à revoir dans ce monde actuel tyrannisé par l’exigence illusoire de l’immédiateté.
Oui Paris Texas aurait le droit à la palme de l’intemporalité !
Paris Texas est un film du réalisateur Wim Wenders, palme d’or du Festival de Cannes en 1984 sur un scénario écrit par Sam Shepard et une musique de Ry Cooder, avec dans les rôles principaux : Nastassja Kinski (Jane, la mère), Harry Dean Stanton (Travis Henderson, le père) , Dean Stockwell (Walt Henderson, le frère de Travis), Hunter Carson (Hunter Henderson à 8 ans, le fils), Aurore Clement (Anne Henderson la tante et mère adoptive de Hunter).
À noter : la projection publique de Paris Texas à la médiathèque vendredi soir 9 mars 2018 a clôturé de façon prématurée le festival de cinéma « Road Movies » organisé en partenariat entre la médiathèque François Mitterrand et l’association Fiest’A Sète. Un problème de droits de diffusion en est la cause. Une grande partie du travail de préparation et de programmation tombe à l’eau. Petite consolation en ce qui concerne le visionnage tous les films annoncés sont disponibles en prêt individuel à la médiathèque. Les conférences et l’exposition demeurent.