Le marché de l’eau des 37 communes de Toulouse Métropole représente un sacré pactole. Mais quelle société va rafler la mise : Véolia, Suez, Aqualia ou encore Aguas de Valencia ? Mystère !..
Différentes associations, des citoyens et des militants ont créé le collectif : « Eau Publique Toulouse Métropole ». Objectif 2020, pour une régie publique de la gestion de l’eau potable. Alors la pression sur les élus du moment, c’est dès maintenant pour éviter une délégation, à une entreprise privée.
Le collectif subodore que Toulouse Métropole aurait déjà choisi son opérateur privé. Lucien Sanchez, porte-parole du collectif au micro de France bleu : « Un tel bien qui est vital pour l’humanité ne doit pas être confié dans sa gestion, à des entreprises privées, dont le but fondamental est de réaliser des bénéfices. »
Une régie publique permet une transparence de la gestion, ce qui n’est pas vraiment le cas dans une relation, avec une société privée. L’association « Eau Secours 31 » en sait quelque chose, puisqu’elle avait été déboutée au motif, qu’elle était habilitée à contester des dispositions réglementaires, mais pas des dispositions contractuelles. Cela en 2007, au tribunal administratif de Toulouse sur la plainte de l’association contre la délégation du service de l’eau de Toulouse, à la Compagnie Générale des Eaux, Veolia.
De plus, une gestion publique offre une eau en moyenne 15 à 20% moins chère. Et l’idée reste que tout le monde sur le territoire puisse payer son mètre cube au même prix.
« Nous voulons donner toutes les informations au grand public et faire la démonstration que la gestion publique est plus efficace et moins chère que la gestion privée », annonce Pierre Gil, membre du collectif. Il va lancer une pétition et le 23 novembre prochain organiser une réunion publique.