Sète "NON AU PARKING" (©JPV)
Sète "NON AU PARKING" (©JPV)

« Ringard et aberrant, une atteinte à l’urgence climatique, une dégradation de la vie sociale, un coût exorbitant, » c’est ainsi que le collectif « Bancs Publics » qualifie le trou de 10 à 15 m de profondeur, pour mettre 300 places de parking sur deux niveaux en centre-ville à Sète, place Aristide Briand.

Embouteillages des quais et des ponts, de plus en plus de voitures en centre-ville, une augmentation de la pollution atmosphérique et sonore, un gâchis économique et écologique avec « la perte des arbres et du rafraîchissement du centre-ville par la minéralisation de la place, » c’est la vision plutôt réaliste, des citoyens mobilisés au sein du collectif « Bancs Publics », à Sète. Une description qu’ils donnent dans leur appel à mobilisation avec leur pétition : « NON AU PROJET DE PARKING SOUTERRAIN SOUS LA PLACE DU KIOSQUE À SÈTE » qui rassemble environ 5.000 signataires.

Crime d’urbanisme ?

Ce samedi 18 décembre, l’ambiance est studieuse, c’est le temps de l’organisation et de la préparation pour engager une résistance citoyenne : l’heure est à l’assemblée générale de l’association « Bancs Publics », en plein air sur la place, où doivent débuter les travaux dans quelques jours, courant janvier 2022. Ils en sont à leur 10e semaine de mobilisation, et il est question de faire prendre conscience aux Sétois que la concertation organisée par le maire François Commeinhes en plein confinement était « une mascarade. »

Plus inquiétant le collectif dénonce « des problèmes d’étanchéité liés à la présence de l’eau, dès les 6 ou 7 mètres de profondeur, » ce qui impliquerait dans ce cas, l’usage de pompes d’évacuation qui fonctionneraient de façon permanente, pendant et après les travaux. Travaux qui ne prendraient fin que dans trois ans.

Dès ce 3 janvier, des palissades seront posées autour de la place pour que les travaux puissent commencer. À partir du 5 et 6 janvier, débutent le démontage du kiosque, et ensuite le déracinement des 50 arbres. Ce matin, tous échangeaient leurs coordonnées pour mieux s’organiser et préparer des équipes d’urgence face à un projet qu’ils jugent comme un véritable crime d’urbanisme.

Pour les membres du collectif, « ce projet est aberrant, à contre-courant du programme « Action cœur de ville » négocié avec l’État, qui participe financièrement à la réfection du centre-ville. »

« Bancs Publics » prochaine marque forte, de la mobilisation citoyenne à Sète

« Bancs Publics » compte aujourd’hui 600 personnes au sein du collectif, et plus de 200 font partie de l’association. « Bancs Publics » prochaine marque forte de la mobilisation citoyenne à Sète ? Certainement ! Ils ne sont pas là pour bécoter pieusement les décisions hâtives d’une majorité municipale. François Piettre explique « l’association c’est le bras armé, si l’on en a besoin en justice. »

Et déjà, plusieurs recours sont prévus, huit points d’illégalité sont pointés par l’association.

[VIDEO] Interview François Piettre, membre de « Bancs Publics » :

Pour Philippe Carabasse, conseiller municipal et communautaire d’opposition, c’est « un projet insensé et d’arrière-garde ! un projet programmé sans étude préalable sérieuse. » 

[VIDEO] Interview Philippe Carabasse, conseiller municipal et communautaire d’opposition à Sète :

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