Circulation poids lours camions

De l’Hérault, de l’Aude et du Pays Catalan, les écologistes écrivent au Préfet de Région. Une peur : la Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan risque de ne pas prendre conscience des enjeux climatiques. Ce nouveau tracé doit être pour le fret et pour les voyageurs dans sa totalité.

La mortalité par pollution de l’air

Trafic routier : plus de 13.000 poids lourds circulent quotidiennement sur l’autoroute A9 (chiffres 2019). Même si elle semble invisible, cette source de pollution considérable pour les agglomérations entraine une détérioration grave du bassin de vie avec de rejets alarmants de CO2 (gaz carbonique), de NO2 (de dioxydes d’azote) et de particules fines émises quotidiennement sur cet axe. Les émissions de NO2 et particules fines aggravent particulièrement la mortalité par pollution de l’air dans les villes proches des parcours autoroutiers.

Coralie Mantion, Vice-présidente de Montpellier Métropole, Sandrine Sirvent, présidente du groupe de la transition écologique Unis pour l’Aude, Xavier Bigot, conseiller municipal EELV de Carcassonne, Viviane Thivent, Virginie Birocheau et Yann Rudent, conseillers municipaux « Les Robines » de Narbonne, Patrick Marcotte, Conseiller municipal EELV de Saint-Hippolyte et Thierry Antoine, Conseiller municipal EELV de Béziers  signent un courrier adressé le 6 octobre à M. le préfet d’Occitanie, Étienne Guyot. Ces élus écologistes du Languedoc l’interpellent avec inquiétude sur plusieurs thématiques à traiter avec vigilance pour l’équilibre et l’avenir de tout un territoire.

Ce projet doit préserver la biodiversité et les paysages

Les écologistes émettent plus qu’une crainte, une certitude, le retour des « gares fantômes. » En conséquence, ils souhaitent : « pas de gare excentrée, car elles sont inutiles, coûteuses et destructrices de terres agricoles. Alors que nous connaissons l’importance d’une souveraineté alimentaire, et de la limitation de l’imperméabilisation des sols, chaque m² de terre compte. »

Pollution de l’air, une priorité : sortir les camions du trafic, « il est nécessaire de répondre à l’impératif écologique qui est de diminuer la pollution de l’air et l’émission de CO2 […] Il est indispensable que la ligne nouvelle soit mixte : fret-voyageur de bout en bout. » Les écologistes s’inscrivent contre « la création de deux gares inutiles et l’entretien de deux lignes : une nouvelle pour les voyageurs et une, historique pour le fret. »

Pour éviter « le Grand N’importe Quoi, » les écologistes anticipent et expliquent : « si nous ne prévoyons pas aujourd’hui la mixité de la ligne sur la totalité du parcours, à coups sûrs, nous aurons à construire une ligne parallèle à la LNMP non mixte. Ce sera pour la France et la Région des décennies de retard et des coûts financiers douloureux. La modification du projet Phase 2 est urgente et d’intérêt à la fois local, régional, national et européen. L’avis de l’autorité environnementale va dans ce sens. Le réchauffement climatique et la volonté de limiter la pollution de l’air appellent une forte accélération de l’échéancier pour que la jonction entre le contournement Nîmes Montpellier et la LGV mixte Perpignan Figueras Gérone Barcelone soit mise en service entre 2030 et 2035. Il apparaît donc logique de changer de braquet : la ligne doit être mixte sur la totalité du parcours. »

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