Annonce par le Président de la République Emmanuel Macron d’un projet de loi pour la reconnaissance et la réparation des Harkis et leurs descendants
Je me suis rendue ce jour, sur invitation du Président de la République Monsieur Emmanuel Macron, au Palais de l’Élysée pour assister à la réception en hommage aux harkis.
Lors de son discours, le Président de la République a fait des annonces aussi fortes qu’historiques. Il était, en effet, nécessaire d’enfin reconnaitre toute la souffrance et le traitement subis par les harkis après la guerre d’Algérie. À ce titre, le Président de la République a reconnu que la France avait contracté une dette dans l’Histoire à l’égard des harkis, je m’inscris dans ses paroles.
Les harkis doivent être enfin reconnus dans leur dignité, dans ce qu’ils sont : des Français, des combattants que nous n’oublions pas et qui ont versé leur sang, ainsi que celui de leurs familles, pour la France.
J’ai en ce jour une pensée toute particulière pour tous les harkis et leurs familles, dont je suis toujours très proche, et qui ont tant souffert de mépris et de déconsidération. Je pense aussi à ces officiers qui ont préféré, dans le contexte de 1962, l’indiscipline au déshonneur pour évacuer, sortir et accueillir des harkis. Ils ont ainsi eu la grandeur d’âme et la bonté de cœur qui faisaient défaut à la France à cette époque.
Le parcours de reconnaissance et de réparation prendra du temps et de l’humilité. C’est en ce sens que le Président de la République a annoncé que le Gouvernement soumettra prochainement un projet de loi au Parlement.
Reconnaître et réparer. Telle sera l’ambition de ce texte de loi sur lequel je m’engagerai pleinement à l’Assemblée nationale. Il n’aura en aucun cas pour but de dire ce qu’est l’Histoire, mais bien de reconnaître les souffrances des harkis et la dette devant l’Histoire que la France a contracté à leur égard.
Ce texte sera le fruit d’un travail mené depuis 4 ans, depuis le début de mon mandat, sur le volet mémoriel de la guerre d’Algérie, avec M. le Président de la République Emmanuel Macron et Mme la ministre déléguée en charge de la Mémoire et des Anciens combattants Geneviève Darrieussecq.
À l’issue de la réception, j’ai échangé directement avec le Président de la République à ce sujet, pour lui dire qu’il pourra compter sur moi pour porter ce texte dans l’hémicycle, et combien je suis fière d’avoir vécu ce moment historique à ses côtés.
La France n’oublie aucun de ses combattants. Elle veut réparer par la loi.
Patricia Mirallès
Députée de l’Hérault