Une réussite, plus de 3.000 citoyens pour manifester ce #13mars contre la loi Sécurité Globale dans les rues de Montpellier. (1.200 selon la préfecture). Une manifestation dense, rythmée, avec un cortège qui s’est déplacé de la place Zeus dès 11h30 pour animer les rues du centre-ville, en passant place des martyrs de la Résistance, et en terminant sa course sur la place de la Comédie et sur l’Esplanade Charles de Gaulle.
« Nous avons besoin d’exprimer plus souvent, plus nombreux cette exigence de liberté, de progrès, de justice sociale. N’ayant aucun doute, qu’il y a un vent de révolte qui est en train de se lever dans ce pays ! Alors oui ! Pour la liberté ! Pour la liberté syndicale, la liberté des citoyennes et des citoyens, la liberté de la presse, continuons le combat, » annonce Serge Ragazzacci Secrétaire Général CGT UD 34.
Sécurité Globale : des pratiques de surveillance de masse troublantes #13mars en manifestation, il est encore temps d’Interpeller les sénateurs… #Montpellier @danger_loi #StopLoiSecuriteGlobale #marchedeslibertés pic.twitter.com/YH5dqiUraH
— Le Mouvement (@lemouvementinfo) March 13, 2021
« Au regard du peu de réflexion de l’ensemble de nos députés »
Tout aussi réaliste et très critique, Sophie Mazas, présidente de la Ligue des Droits de l’Homme de l’Hérault, anticipait les luttes des mois à venir, dans son discours de lancement de la manifestation. « Je ne vous cache pas qu’au regard du peu de réflexion de l’ensemble de nos députés sur cette loi, très peu connaissent le contenu de cette loi malheureusement. Je ne pense pas que l’on arrive à les rencontrer un par un pour leur dire qu’il faudrait qu’ils fassent intégralement leur mandat et qu’ils examinent vraiment l’ensemble des textes qu’ils votent. Donc malheureusement, il est possible que ce texte passe à l’Assemblée nationale. Et derrière, il va nous rester un recours, un recours sur lequel on travaille déjà. C’est le recours devant le Conseil constitutionnel. Cette institution qui vérifie si les lois sont conformes à notre constitution. Et là encore, il faudra se mobiliser ! »
« On ne se laissera pas enfermer à ciel ouvert » Sophie Mazas. @danger_loi Sécurité Globale retrait total scandent les manifestants #Montpellier #StopLoiSecuriteGlobale pic.twitter.com/2dFP4XZ7h0
— Le Mouvement (@lemouvementinfo) March 13, 2021
[VIDEO] intervention de Sophie Mazas, avocate au barreau de Montpellier et de Serge Ragazzacci Secrétaire Général CGT UD 34 :
« Il est vraiment temps de se réveiller, » Muriel Ressiguier
Pour Muriel Ressiguier députée de l’Hérault, seule parlementaire présente dans cette mobilisation : « au niveau de la misère sociale, on a vu des étudiants qui font des files d’attente parce qu’ils crèvent de faim, on voit les travailleurs pauvres de plus en plus nombreux, on sent la révolte qui monte, et que fait le gouvernement ? Il n’y répond pas politiquement, il continue sa politique pour les privilégiés. Pas de justice sociale, pas de justice fiscale et c’est là que ça doit se jouer. Et donc, c’est logique, il met en place une politique du maintien de l’ordre, basée sur la répression […] On a la technologie mise au service de la répression, des libertés individuelles et collectives, je crois qu’il est vraiment temps de se réveiller ! »
Navette parlementaire oblige, après le Sénat, retour à l’Assemblée, la députée de l’Hérault l’annonce, « le but, c’est de faire le plus d’amendements possible pour essayer d’avoir du temps de parole » Muriel Ressiguier dénonce le passage en procédure accélérée, temps réduit, amendements rejetés : « on est face à un gouvernement qui n’admet pas le débat. Même en étant majoritaires, ils n’admettent pas le débat. Pourquoi ? Parce qu’on arrive à faire changer d’avis et à mettre mal à l’aise y compris des gens de la majorité. Donc il ne faut pas lâcher […] Dans la rue on n’est pas minoritaire, il faut continuer à bouger, il faut continuer à se battre. »
[VIDEO] interview de Muriel Ressiguier, députée de l’Hérault :
Article 24 « affiné » : nouveau délit de « provocation à l’identification »
Déjà fixé le 3 mars dernier, l’examen du texte contenant la disposition très controversée, qui sanctionne la diffusion malveillante d’images des forces de l’ordre, a vu les sénateurs adopter en commission : la proposition de loi controversée sur la « sécurité globale », récrivant totalement l’article 24, pour créer un nouveau délit de « provocation à l’identification », afin de protéger les forces de l’ordre et leurs familles. #PPLSecuriteGlobale un dossier à suivre cette fois en séance publique le 16 mars prochain avec le président LR de la commission des lois, François-Noël Buffet, examen du texte en première lecture dans l’hémicycle du Sénat, dominé par la droite.
[COMMUNIQUÉ]#PPLSecuriteGlobale : la #ComLoisSénat renforce les garanties en matière de liberté.
Le texte sera examiné en séance publique le 16 mars prochain▶️ le communiqué de presse : https://t.co/Tu1fp1BhMG
🔴 la vidéo de la conférence de presse : https://t.co/b2woEJqguq pic.twitter.com/axPJbkNPIr— François-Noël BUFFET (@fnb_officiel) March 4, 2021