Démarche Confluence Montpellier (tous droits réservés)

Soutien de la candidate Clothilde Ollier, le collectif « Confluence » appelle dès à présent à construire « une Alternative ou un Archipel montpelliérain » pour les prochaines échéances électorales.

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Dans la crise sanitaire que nous traversons, nous pensons évidemment et avant tout à celles et ceux qui ont été touchés par la maladie et à tout le personnel soignant confronté à des conditions de travail très difficiles.

Notre activité militante se tourne d’abord vers l’exigence d’une gestion solidaire et démocratique des conséquences de cette crise qui place de très nombreuses personnes face à des difficultés et des inquiétudes très fortes. Localement, à notre échelle et avec d’autres, nous essayons de contribuer avec nos moyens aux différentes initiatives de solidarité en direction des personnes affectées par cette crise, notamment les plus fragiles.

Mais nous n’oublions pas que le confinement a mis en suspens les élections municipales et, comme beaucoup, nous nous posons la question de leur devenir. La suite viendra-t-elle en juin, à l’automne ou l’an prochain? Second tour ou on refait tout ? Nous en saurons plus le 23 mai en principe même s’il apparaît à ce jour il est question de refaire le premier et le deuxième tout en septembre.

Cependant un bilan du premier tour du 15 mars 2020 est nécessaire pour envisager l’avenir.

Avant toute chose nous tenons à remercier les militantes et les militants qui, sans compter leur temps, leur énergie, ont travaillé d’arrache-pied, malgré les nombreux obstacles, à construire notre projet municipal et faire connaître la liste sur laquelle nous nous sommes engagé.e.s.. Notre force militante a permis d’assurer d’innombrables distributions de tracts sur les marchés et de rencontres lors des porte-à-porte dans les différents quartiers… ainsi que de très belles initiatives, tel le meeting du samedi 7 mars (500 personnes) au gymnase du quartier des Cévennes. Bravo à toute l’équipe et aux personnes qui ont répondu présentes. Nous remercions bien sûr toutes les électrices et les électeurs qui ont apporté, malgré les tensions, malgré un contexte difficile, leurs suffrages à la liste du Rassemblement des écologistes et de la gauche. Merci à celles et ceux qui ont choisi de défendre avec leur bulletin, l’écologie, la justice sociale ainsi que la démocratisation de nos institutions municipales.

Bien sûr nous regrettons que ce premier tour ait eu lieu. Non pas tant du fait des résultats, ni du fort taux d’abstention mais parce que la tenue de ce scrutin a fait prendre des risques inutiles, à bon nombre de citoyennes et de citoyens. Nous avions de vrais doutes sur la nécessité de le maintenir. Des doutes au point de demander aux personnes les plus fragiles de rester chez elles pour ce scrutin très contestable. Ce premier tour n’aurait jamais dû avoir lieu!

Quant aux résultats, nous n’affirmerons pas évidemment qu’ils nous satisfont. Ils ne sont pas à la hauteur de notre campagne, ni de notre programme pour Montpellier et moins encore des enjeux qui sont face à nous. Nous regrettons que le projet que nous défendions et qui envisageait, entre autres, de ne plus bétonner cette ville, de protéger les terres agricoles pour y développer l’agroécologie, de bloquer les grands projets inutiles, de créer des maisons de santé communales, rompre avec les vieux schémas démocratiques.. afin de remettre de l’humain, du social et de l’écologie dans le débat. La pandémie que nous vivons en confinement montre dramatiquement la pertinence de toutes les mesures que nous avons défendues.

Les électeurs-rices Montpelliérains.es ont donc choisi majoritairement, lors de ce premier tour, de rester chez eux dans cette période d’insécurité pandémique (65% d’abstention et 35 % de participation). Cela peut se comprendre aussi au vu du nombre de listes (14) proposé et du climat délétère de la campagne dont les débats sont restés faibles.

La liste du Rassemblement des écologistes et de la gauche  a été perçue comme une liste de plus, comme une liste qui, comme les autres, divise la gauche, divise les forces sociales et écologistes malgré les faits, malgré la volonté de CONFLUENCE de rassembler. Cette volonté de rassemblement s’est heurtée aux logiques d’appareils locaux (NousSommes, EELV Mtp) et nationaux (PG, FI, EELV) qui sont allées jusqu’à nous attaquer en justice !

Cette division a finalement fait perdre, lors de ce scrutin, le camp de l’écologie, de la justice sociale et de celles et ceux qui veulent refondre la démocratie de nos institutions municipales.

Toutes les personnes que nous avons rencontrées nous imploraient de nous unir à gauche, cette gauche qui relie des insoumis.es jusqu’aux écologistes. C’est sans doute le plus grand regret de Confluence de n’avoir pas pu rassembler plus largement. Nos camarades de Sète, de Toulouse, de Grenoble, de Marseille, eux, ont réussi cette démarche avec l’accord des instances nationales. A Montpellier, l’addition des résultats de ce premier tour (Mantion 7,43 + Doulain 9,25 + Ollier 7,26 + Rouméguas 1,61 = 25,55 % !) leur donne raison. Et nous savions que la ville était gagnable avec un tel rassemblement au premier tour. Quel gâchis!

Alors, maintenant ?

Bien évidemment la dynamique que nous avons construite au cours de cette campagne va continuer. La crise sanitaire que nous traversons, les crises économiques et sociales qui se profilent et les enjeux écologiques et politiques du changement climatique nous y obligent. Nous voulons être de celles et de ceux qui se regroupent, en tant qu’individus, en tant que collectifs, formant les forces sociales, écologiques, politiques nécessaires pour croire à la construction de nouveaux jours heureux .

Pour la suite des élections municipales, deux hypothèses se présentent : en finir avec un deuxième tour prochainement ou bien tout refaire, 1er et 2ème tour. Mais une seule réponse s’impose pour Confluence. En effet, pour battre Saurel, la droite et le macronisme, pour gagner la ville, le rassemblement des forces de gauche et écologistes est fondamental. Cette mobilisation est toujours au cœur de notre volonté. Nous serons de celles et de ceux qui œuvreront, sans rancune, sans exclusive, sans sectarisme, avec détermination à ce rassemblement. Les enjeux sont trop importants, l’urgence trop grande et la crise que nous traversons en est la véritable illustration.

Une Alternative ou un Archipel montpelliérain est à construire et à construire vite !

Confluence Montpellier

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