À la surprise générale, Emmanuel Macron a annoncé la réouverture le 11 mai des établissements scolaires déclarant que la reprise serait progressive.
Le ministre Blanquer précise : les classes seront de taille réduite, se tiendront éventuellement à mi-temps, la participation sera facultative, la cantine ne sera peut-être pas ouverte, etc. …Tout baigne dans le vague.
Quelle confiance peut-on avoir en un gouvernement qui n’a pas arrêté depuis le début de cette crise sanitaire de dire tout et son contraire ? Aucune, tant les mensonges et les incohérences sont monnaie courante. D’abord nous dit-on, les masques sont inutiles pour tous, en vérité parce qu’il n’y en a pas, puis ils deviennent obligatoires, mais il n’y en a toujours pas pour tout le monde ! Si on veut que les masques soient utilisés partout ils doivent être gratuits.
Les tests sont en quantité très insuffisante, aussi le gouvernement décide de tester seulement les personnes présentant des signes de la maladie. Faut-il alors reprendre les classes sans savoir qui est porteur sain (c’est-à-dire pouvant contaminer d’autres personnes) ?
Où sont les gants, les masques, les vêtements de protection ? Y en aura-t-il pour tout le monde : personnels enseignant et administratif ainsi que les enfants et adolescents ? Y aura-t-il assez de points de distribution de gel hydroalcoolique ? Comment croire que les enfants conserveront la distanciation sociale ? Et les tests toujours promis et jamais là ?
À-t-on brusquement oublié que les enfants et adolescents, même si très peu touchés par la maladie, sont porteurs du virus qui serait alors transmis entre enfants puis vers les enseignants, administratifs, parents et autres contacts ? Les établissements scolaires deviendront-ils des foyers de contagion avec le risque de provoquer une deuxième vague épidémique, alors que le personnel hospitalier est à bout de souffle ?
Pourquoi cette précipitation alors que tout le monde s’attendait à un report de la réouverture des établissements scolaires en septembre, ce qui était préconisé par le Conseil scientifique ? Les conditions annoncées par le gouvernement relèvent davantage d’une forme de garderie et le prétexte d’assurer la continuité pédagogique des enfants en difficulté, s’effondre devant ces décisions.
Il est clair que cette décision vise avant tout à libérer les salariés de la garde des enfants pour reprendre le travail sous peine de perdre leur salaire.
Pour le Medef et le gouvernement l’économie prend le pas sur la santé. Les profits avant la santé ? C’est depuis longtemps le cas avec la destruction des services publiques entamée depuis près de 40 ans et particulièrement le secteur hospitalier public. Cela ne changera que si nous nous en mêlons pour imposer d’autres choix politiques.
Selon un sondage Odoxa, 63% des parents ne mettront pas leurs enfants à l’école le 11 mai. Le désaveu est massif : la rentrée scolaire doit se faire en septembre !
PCF Montpellier
Cellule Frida Kahlo