Ce samedi 13 avril 2019, les manifestations qui ont eu lieu dans tout le pays tombaient sous le coup, pour la première fois, de la loi liberticide (contre le droit de manifester), tout juste promulguée, du gouvernement Macron.
Le Parti ouvrier indépendant, avec des dizaines d’organisations du mouvement ouvrier et démocratique, avait appelé le même jour à manifester dans toute la France pour son abrogation.
Le bureau national du Parti ouvrier indépendant condamne les violences policières inouïes qui se sont déroulées à Toulouse lors de la manifestation de ce 13 avril et qui n’avaient, d’après de nombreux témoins, qu’un seul objectif : empêcher que se forme la jonction entre les Gilets jaunes, les organisations qui avaient appelé à manifester pour l’abrogation de la loi anti-manifestants, et les parents et enseignants mobilisés pour le retrait du projet de loi Blanquer.
Avant même le début de la manifestation, des milliers de manifestants ont été nassés, aspergés de gaz lacrymogènes, soumis à des tirs de LBD et de canons à eau, poursuivis même dans des cages d’escaliers. Et cela n’a pas cessé durant toute l’après-midi. Il y aurait au moins quatorze blessés en « urgence relative », selon l’AFP.
Au moment même, le gouvernement Macron, à la suite de l’odieuse mascarade de son opération « grand débat », entend poursuivre son escalade dans le démantèlement des acquis ouvriers et démocratiques fondamentaux : loi Blanquer contre l’école, loi Buzyn contre les hôpitaux, loi Dussopt de destruction des services publics, projet de « réforme » contre les retraites pulvérisant les droits existants.
Comme le disent nos camarades de Toulouse : « Il leur fallait éviter à tout prix que la puissance de la manifestation n’éclate aujourd’hui et que soit démontré que la masse est là et ne veut rien lâcher. Mais la masse est là et elle ne veut rien lâcher ! »
Communiqué du bureau national du POI
adopté à l’unanimité, 14 avril 2019