En cette journée mondiale des arbres, Michele Rivasi, députée européenne EELV, rappelle que l’urgence climatique rime avec la défense des forets. Une vision verte écologiste globale, ambitieuse et surtout impérative pour nous protéger d’un emballement des températures. 

Les forêts sont sous pression. Nous avons tous en mémoire les incendies de l’an passé. En Australie, en Grèce, mais aussi en Califiornie, en Suède, en Finlande, en Sibérie, ces méga-incendies à répétition représentent une nouvelle menace, qui fragilise encore plus les forets mondiales, durement éprouvés par les maladies et le manque d’eau dus au changement climatique, l’avidité humaine et les coupes rases de l’industrie du bois.

Les analyses des « collapsologues » sont unanimes : là où les forêts disparaissent, la désertification s’installe et les civilisations s’effondrent. Prendre soin des forêts, c’est protéger la biodiversité, mais aussi prendre soin du climat, de la société et de nos communautés humaines. Cessons par exemple de soutenir localement ou à l’échelle européenne une industrie du bois-énergie qui encourage l’incinération des arbres à outrance. Il nous faut agir maintenant pour corriger ces tendances qui mettent la vie des forêts en péril. 

Un commun forestier en péril, à préserver d’urgence

La déforestation représente entre 10 et 18 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Selon la FAO, 13 millions d’hectares brut de forêts disparaissent chaque année dans le monde, en particulier dans les forêts tropicales. Pour protéger le climat et les forêts, nous devons à la fois préserver les surfaces boisées en Europe, notamment les forêts anciennes et matures qui constituent de remarquables puits à carbone. Les arbres offrent le plus grand potentiel d’absorption de CO2, tout en améliorant la qualité de l’air et de l’eau. Il nous faut aussi réduire de moitié d’ici 2020 ce qu’on appelle la déforestation importée avant de la supprimer complètement d’ici 2030. Les européens sont, par habitant, les champions du monde de la déforestation importée, en y contribuant à hauteur de 39 %. Nous devons intégrer des objectifs de reforestation dans les accords de libre-échange et privilégier des chaines d’approvisionnement sans déforestation.

Les politiques du béton armé, imposées et menées contre l’avis des enquêtes publiques, à Strasbourg pour le GCO ou à Romainville en région parisienne sont de véritables non-sens écologiques et une autre illustration de politiques aveugles au bien commun et à l’intérêt général, détournant l’argent public au seul bénéfice des grandes entreprises du BTP. Je soutiens localement les mobilisations qui visent à enrayer ces déboisements annoncés.

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