Mise à jour le 23/03/2018 à 14h30
Fac de droit. Des étudiants se sont rassemblés dans un amphi, après avoir participé à la manifestation des fonctionnaires et des cheminots. Leur intention : occuper pacifiquement la faculté, dans le cadre de leurs actions contre la réforme de l’université.
Des vidéos qui « buzzent » ce vendredi sur les réseaux sociaux : avec des agresseurs mal « cagoulés » qui vont pouvoir être identifiés rapidement.
Quelques questions se posent. Y a-t-il des groupuscules armés et fanatiques qui vivent dans la fac de droit ? Passeraient-ils leurs temps à surveiller cette fac ? Ou bien, comme certains l’affirment, y aurait-il des complicités administratives, avec ces forces masquées du désordre ? Y aurait-il une volonté discrète et nationale de violenter les étudiants opposés à la réforme, vu les similitudes avec les universités de Bordeaux et de Toulouse ?
Certains étudiants blessés ont dû être transportés aux urgences. Des plaintes pourraient rapidement être déposées. Un rassemblement est organisé aujourd’hui à 13h00 devant la faculté de droit en soutien aux étudiants agressés et blessés.
Selon une « témoin » : « Des hommes, une dizaine, en noir, masqués, avec des bâtons, des bouts de palettes sont entrés. Ils n’ont pas parlé. Ils ont sorti tout le monde, en les frappant, en les matraquant au sol, en les traînant par terre. En les fracassant au sol, bordel de merde. C’est moi qui ai filmé. Ils ont poussé tout le monde dehors, en les frappant. Le Doyen de la Fac de Droit était présent. Je l’ai vu ouvrir la porte à ces hommes. J’ai vu les portes de la fac se refermer, avec ces hommes à l’intérieur. J’ai vu le directeur d’une institution publique s’enfermer avec un groupuscule extra violent. J’ai vu une amie au sol, en sang, avec le portail qui se referme sur ses jambes. »
L’entrée de la faculté de Droit est actuellement filtrée par la police et le service de sécurité de l’établissement.
Le doyen de la faculté de droit et de science politique a envoyé sa milice fasciste afin de déloger les lycéen-ne-s et étudiant-e-s mobilisé-e-s contre le Plan Étudiants et son monde qui occupaient PACIFIQUEMENT un amphi.
Mattraque, taser, des étudiants sont bléssés pic.twitter.com/eWYMnQ2W2k— Solidaires étudiant-e-s 34 (@SolidairesEtu34) March 23, 2018
Les organisations syndicales réagissent (CGT (SNTRS, Université, INRA, FERC), SNPREES-FO, FSU (SNESUP, SNCS), Solidaires (Sud éducation, Sud Recherche EPST, Solidaires étudiantEs), CEI.)
Ils expliquent dans un communiqué de presse : « Cette violence appelle une condamnation nette et sans appel de la part de toute la communauté universitaire.
Nos organisations demandent à ce que des poursuites soient engagées contre les auteurs, ainsi que leur commanditaire.
Des témoignages attestent que le doyen de l’UFR de Droit était présent aux côtés des individus encagoulés.
Nous demandons à ce que le Président de l’UM, dès aujourd’hui, condamne publiquement ces agissements et engage les poursuites nécessaires. »
La Ligue des Droits de l’Homme réagit
La Ligue des Droits de l’Homme de l’Hérault demande dans un communiqué adressé au doyen de la faculté de Droit de Montpellier d’expliquer « l’intervention d’hommes encagoulés et armés, aux côtés des vigiles de la faculté pour expulser dans la violence une assemblée générale d’étudiants. »
La réponse ambigüe de la part du doyen de la faculté , Philippe Pétel, au micro de Philippe Sans et Joane Mériot. – F3LR
Réaction de Muriel Ressiguier, députée LFI de la 2ème circonscription de l’Hérault
Du monde au rassemblement, en présence de Muriel Ressiguier.
#Montpellier #facdedroit important rassemblement avec un besoin de témoigner et de partager. #emotion pic.twitter.com/Ybw1toiyV2
— le mouvement (@lemouvementinfo) March 23, 2018