René Revol, Maire de Grabels France Insoumise et suppléant de la députée de la France Insoumise, Muriel Ressiguier, revient sur cette affaire à notre micro.
C’était le feuilleton de l’été, mais peut-être l’avez-vous raté ? Rattrapage avec lemouvement.info
Au mois de juillet et à la suite des élections législatives, le Maire de Montpellier et Président de Montpellier Méditerranée Métropole, divers gauche, Philippe Saurel décida de politiser la métropole, conditionnant la participation à l’exécutif à l’adhésion à son groupe politique « La République en Marche et apparentés », mettant ainsi fin, unilatéralement, au « pacte de confiance » d’une liste « citoyenne » qui gouvernait jusqu’alors Montpellier Méditerranée Métropole.
Le premier édile de Grabels dénonça ce diktat et 6 vice-présidents firent de même.
René Revol était alors vice-président de la métropole en charge de la politique de l’eau potable et de l’assainissement. Il est l’artisan de la régie publique de l’eau, réalisée en 18 mois, l’une des promesses de campagne de 2014.
Philippe Saurel se justifiera au conseil de Métropole extraordinaire du 5 juillet 2017 : « Pour les trois ans à venir j’ai besoin de confiance avec mes vice présidents ». Affirmant aussi, « Je ne cherche pas le leadership d’En Marche. Je ne suis d’ailleurs pas membre. ».
Lors de ce conseil extraordinaire, René Revol, lui expliquera sa position : « Vous m’avez contacté au lendemain des élections municipales car il y avait la mise en place d’une régie publique de l’eau dans nos programmes. Personne ne conteste que je me suis mis au travail d’arrache-pied. […] Nous sommes arrivés à baisser le prix de l’eau à 10 % […] Je ne trouve pas un manque de confiance quelconque. […] Je préfère garder mes valeurs que me soumettre. »
Il se dira par la suite : « Fiers du mandat accompli en trois ans, regroupés avec la majorité des maires de la Métropole qui refusent le repli sectaire de son Président ».
De son côté, Philippe Saurel, expliquera plus tard, « Je me suis mis « En Marche » car c’était la meilleure solution pour contrer le Front National aux dernières élections législatives. Pour le reste, je continue à revendiquer que je suis socialiste, issu du Parti Socialiste tendance Jaurès. Et je reste libre et indépendant. »