A l’issue de cette première journée de Grand Oral nous constatons les premiers dysfonctionnements suivants dans l’académie :
- des élèves n’ont pas en face d’eux des jurys qui correspondent à leur choix de spécialités. Un exemple parmi d’autres : des élèves ayant choisi des sujets en mathématiques et physique-chimie sont « évalué·e·s » par un jury composé d’un collègue de NSI (Numérique et science de l’informatique) et HGGSP (Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques) ;
- des élèves sont convoqué·e·s à 8h mais ne passent qu’à 15h du fait de l’impréparation de cette épreuve par les services du rectorat ;
- les chefs de centre d’examen appellent des collègues au pied levé pour faire passer des oraux dans leur propre établissement, sans garantie que les collègues n’évaluent pas leurs élèves (rupture possible de l’anonymat).
- certain e s collègues de philosophie sont convoqué e s pour les jurys du grand oral alors qu ’ils elles ont déjà 130 copies de l’épreuve écrite à corriger dans un délai contraint.
- Certains collègues découvrent leur convocation le jour même
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Comment comprendre de tels dysfonctionnements dans l’organisation d’une épreuve prévue depuis… des mois ?
Pour notre part, nous refusons de participer à cette mascarade qui méprise autant le travail des élèves que celui des enseignant·e·s.
Plus globalement, nous refusons de participer à l’évaluation d’une épreuve qui, selon nous, n’est pas évaluable car :
- la maîtrise d’aucun savoir ou savoir-faire scolaire n’est exigée ;
- elle n’a bénéficié d’aucune heure dédiée de préparation pour nos élèves ;
- aucune harmonisation de l’évaluation n’a été faite entre collègues des jurys, renforçant le caractère subjectif de cette évaluation ;
- les consignes données par les inspections des différentes disciplines concernant la notation entraîne une rupture d’égalité entre les élèves. Rupture d’égalité déjà manifeste cette année du fait des conditions de préparation de l’examen très variables selon les établissements (demi-jauge, enseignement à distance).
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Dans ces conditions, nous serons donc en grève les jours où nous sommes convoqués pour évaluer le grand oral.
Des enseignant·e·s convoqué·e·s aux jurys du Grand Oral, lundi 21 juin 2021.