Notre ville vient de connaitre un soudain épisode médiatique censé annoncer un « tournant répressif » et sécuritaire du gouvernement. Comme si celui-ci n’avait pas commencé !
Tout était en place : annonce de la venue du Président à la dernière minute pour éviter toute manifestation (qui a quand même eu lieu), mise en scène avec le maire PS de Montpellier, le président PS du conseil général et le sénateur PS Hassan Bourgi. Puis autre mise en scène : une discussion du président, que personne ne pouvait approcher à moins de 500 mètres (cordons de CRS, policiers, snipers sur les toits des bâtiments…), avec une femme voilée annonçant que son fils ne connait pas de personne s’appelant « Pierre ».
Tout est en place pour l’annonce d’un « tournant sécuritaire » avec pour cible : les quartiers populaires. Car ce que personne n’a relevé lors de cette visite : sept quartiers de Montpellier sont parmi les plus pauvres de France ; de 53,8% de pauvres à Blayac jusqu’à 71% au Mail Nord à la Paillade. En moyenne, c’est 60% des 21 000 habitants de ces quartiers qui vivent sous le seuil de pauvreté… et encore : ces chiffres datent d’avant la pandémie ! Qu’a-t-il été annoncé pour eux ? Du travail ? Des services publics ? Rien de tout cela !
Le choix de Montpellier n’a rien d’un hasard : en quelques mois, le maire PS a organisé la chasse aux livreurs dans le centre-ville, la chasse aux SDF dans le centre-ville, a semé le doute sur le tissu associatif de Montpellier avec l’instauration du chantage à la signature de la charte de « laïcité », a récupéré l’organisation du sommet France Afrique, vitrine des intérêts des multinationales françaises, a remis en cause le droit de grève des personnels communaux… sans compter les quelques cadeaux fiscaux aux patrons de grandes entreprises et quelques récompenses aux alliés de droite comme de gauche. Peut-on encore se réclamer de Jaurès sans rougir ?
Un ordre autoritaire et liberticide se dessine : danger !
Si cette opération a eu lieu, ne nous y trompons pas, cela n’a rien à voir avec l’insécurité ou le trafic de stupéfiants. Cela a tout à voir avec l’effondrement de toutes les conquêtes sociales et avec la montée du chômage et de la misère. C’est un tremplin médiatique pour faire accepter le cours liberticide du gouvernement !
En effet, utilisant cette dernière comme prétexte, le gouvernement a accéléré son projet d’instaurer un ordre nouveau, autoritaire, où toutes les libertés sont anéanties. C’est pour cela qu’il a instauré la loi d’urgence sanitaire, les lois jumelles LSG et séparatisme, le fichage… où nous emmènent-ils ?
La politique de mensonges, de trucages, de destruction sociale du gouvernement aboutit à un rejet de plus en plus important dans la population de notre pays.
Le POI, qui n’a aucun intérêt dans les élections à venir, aucun plan pour participer à des fusions de listes avec le PS aux régionales, continuera à aider tous ceux qui n’acceptent pas ce cours dangereux pour la démocratie, pour nos conquêtes sociales.
Qui peut sérieusement encore soutenir le Maire PS qui relaie la politique de Macron ?
Plus que jamais : aucun soutien à ce gouvernement ! Abrogation de la LSG ! Retrait de la loi séparatisme ! Retrait des décrets de fichages des militants ! Abrogation de la loi d’urgence sanitaire !
Le comité POI Montpellier