Le nouveau maire de Montpellier vient d’annoncer son projet de créer une charte de laïcité, dont la signature conditionnerait les aides municipales aux associations.
Peut-on vraiment dissocier cela de la politique du gouvernement Macron/Castex ? Ce dernier, en pleine crise, alors que la France a manqué de tout et que 900 000 travailleurs pourraient perdre leur emploi dans les mois qui arrivent, a lancé une opération qui pourrait aboutir à une « loi contre le séparatisme ». Une proposition dans ce cadre a été formulée par un ministre : conditionner les aides aux associations par la signature d’une charte.
Ceci ne tombe pas du ciel : des maires ont déjà tenté de le mettre en place. En Ile de France, Valérie Pécresse tenta d’en imposer une. A Aix, la maire LR Maryse Joissains-Masini en fit voter une au conseil municipal. A chaque fois, la suspicion concernait les musulmans, qui refuseraient la laïcité.
Volonté soudaine de combattre pour la séparation des Eglises et de l’Etat ? Certainement pas. Tout ceci est une opération politique nationale montée pour détourner le regard des vrais problèmes et préparer le terrain à des incidents sur le terrain du communautarisme, de la division des travailleurs et de la classe ouvrière. Nous n’en serons pas.
Le simple fait d’avoir évoqué cette possibilité à Montpellier a enclenché des commentaires au pire haineux, au mieux de suspicion au sujet d’argent qui serait détourné pour promouvoir l’islam.
Ceci s’intègre totalement dans la politique de l’impérialisme depuis les attentats du 11 septembre, avec le redéploiement de l’impérialisme et une guerre qui n’en finit pas de détruire des pans entiers de l’humanité (Afghanistan, Irak, Lybie, Syrie, Mali etc.).
Le vrai combat est à mener aujourd’hui contre les licenciements, pour le retrait la LPR dans les universités et la recherche, pour créer les postes dans les écoles et les hôpitaux, rouvrir les lits, augmenter les salaires, contre le plan de 100 milliards pour sauver les profits !
Nous ne nous laisserons pas diviser !
Le POI s’associe donc au rejet de la charte exprimé par plusieurs élus du conseil municipal (communistes et « nous sommes ») ainsi qu’aux différents communiqués des forces attachées à la laïcité (LFI, Ensemble !), et soutient l’appel qui a déjà été signé par plus de 120 militants politiques, associatifs, syndicalistes, Gilets Jaunes et citoyens engagés de Montpellier.
Parti Ouvrier Indépendant
Comité de Montpellier