Le Premier Ministre vient d’annoncer que le 2nd tour des élections municipales aura lieu le 28 Juin prochain sous réserve d’une situation sanitaire non dégradée.
Acte est pris de cette décision. – S’agit-il d’un excès de précipitation pour solder définitivement ce scrutin qui laissera, ad aeternam, un goût amer dans la gorge des candidats (élus ou battus) et des électeurs ? – S’agit-il de permettre aux communes et intercommunalités de redémarrer au plus vite pour permettre à la vie démocratique de reprendre son cours ?
Dans notre département, seulement 57 communes sur 342 n’ont pas vu leur conseil municipal être élu au complet le 15 Mars. Mais sur les 17 EPCI, 16 ne sont pas en capacité d’élire leurs conseils communautaires. Depuis plus de deux mois, ces collectivités territoriales sont totalement bloquées, alors qu’elles détiennent et exercent des compétences majeures, au service des habitants des communes qui les composent. Nos communes et intercommunalités se sont mobilisées dans cette lutte que nous menons, tous ensemble, pour limiter les effets de la pandémie actuelle. Elles sont directement impliquées au quotidien dans la gestion de cette crise sanitaire et économique. Elles ont besoin de visibilité et d’un cadre légal pour assurer et assumer la continuité, la stabilité des décisions à prendre et des actions à mener, face à l’urgence du moment, pour relancer les économies locales en grande souffrance.
Repousser le 2nd tour à des dates lointaines, risquerait de provoquer encore plus de blocages au sein des intercommunalités qui gèrent la situation actuelle, avec l’ensemble des services de l’Etat. La première des responsabilités des élus consiste à ne pas mettre en danger le fonctionnement de nos communes et intercommunalités, afin de ne pas porter préjudice, à long terme, aux besoins et intérêts de leurs administrés. Les éventuels intérêts électoraux personnels doivent sagement savoir s’effacer au seul profit de l’intérêt général.
La date du 28 juin est « réversible » et conditionnée à l’évolution de l’épidémie, avec l’insertion de la clause de revoyure. L’Etat s’est engagé à fournir toute son aide aux communes concernées par le 2nd tour, pour organiser le scrutin dans des conditions de sécurité sanitaire optimales. Les électeurs savent désormais comment procéder pour se protéger et protéger les autres, cela relève de la responsabilité individuelle de chaque citoyen. Afin que ce 2nd tour de scrutin permette au plus grand nombre d’accomplir son devoir civique, l’adoption de certains aménagements des modalités de vote sont nécessaires, parmi lesquels entre autres : – allonger les horaires d’ouverture des bureaux de vote – augmenter le nombre de procurations confiées aux électeurs qui se déplacent – mobiliser des agents de LA POSTE pour acheminer massivement les procurations, en temps et en heure – nommer des OPJ temporaires pour recueillir des procurations auprès des personnes ne pouvant pas sortir de leur domicile ou d’Ehpad, hôpitaux, centres spécialisés, etc……)
Jacques DANDINE
Président Départemental
Mouvement Radical de l’Hérault