[VIDEO] Sur la question du retour en classe pour les enfants : sans un certain nombre de prérequis, pour Jean-François Delfraissy, « il faudra aller plus loin que le 11 mai. » Jour 30, d’une situation inédite d’urgence, face à un fléau qui frappe toute la planète : Covid-19, apparu au mois de décembre 2019 en Chine.
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Assemblée nationale, mercredi 15 avril 2020 : c’était l’audition de Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique Covid-19 et de Geneviève Chêne, directrice de Santé publique France.
Difficiles interrogations sur la gestion et les conséquences de l’épidémie de Coronavirus-Covid 19 en France, le déconfinement demande une stratégie précise, et cette commission avait aujourd’hui un rôle essentiel, pour éclairer le personnel politique français. Immunité collective, test de la population, retour dans les écoles ?
« Il faudra aller plus loin que le 11 mai »
Concernant le retour à l’école, c’est après un exposé faisant part du peu de connaissances concernant les enfants face au virus, que l’affirmation de Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique Covid-19 arrive, sans un certain nombre de prérequis, « il faudra aller plus loin que le 11 mai. » Rassurante, mais sans trop : « pas de gravité de la maladie en général chez les enfants » pour Geneviève Chêne, la directrice de Santé publique France, qui explique aussi qu’il n’y a pas encore assez de recul en la matière. « Pour l’ensemble des conditions de déconfinement […] parmi ces prérequis on peut citer, bien sûr l’utilisation des masques, bien sûr le nombre de tests, et une série de conditions de prérequis majeures, » explique sommairement le président du Conseil scientifique.
[VIDEO] Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique Covid-19 sur le sujet difficile des écoles, et du retour en classe.
Chiffres 17.167 morts
Phrase presque devenue la ritournelle de l’information en continu : « on est toujours sur un plateau, » une forme d’abstraction de la mort au quotidien. Réalité du jour : il y a déjà 17.167 morts depuis le début de l’épidémie en France, certes le nombre d’hospitalisations est en baisse.
Trump cash avec l’OMS
Donald Trump suspend la contribution des Etats-Unis à l’Organisation mondiale de la santé, en cause selon lui : une «mauvaise gestion» de l’épidémie du coronavirus.
Le président des États-Unis est cash en soulignant que son pays contribue à hauteur de « 400 à 500 millions de dollars par an » pour le financement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), contre environ 40 millions de dollars pour la Chine. Chiffres à l’appui, Donald Trump a estimé que son pays avait le devoir de réclamer des comptes. Très critique, il a aussi dénoncé que : « si l’OMS avait fait son travail, et envoyé des experts médicaux en Chine pour étudier objectivement la situation sur le terrain, l’épidémie aurait pu être contenue, à sa source, avec très peu de morts.»
« Nous regrettons la décision du président des États-Unis d’ordonner l’arrêt du financement de l’Organisation mondiale de la santé», a déclaré le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’une conférence de presse.
President @realDonaldTrump is halting funding of the World Health Organization while a review is conducted to assess WHO’s role in mismanaging the Coronavirus outbreak. pic.twitter.com/jTrEf4WWj0
— The White House (@WhiteHouse) April 14, 2020
Le G20 suspend provisoirement la dette des pays pauvres
Les ministres des Finances des pays du G20 se sont accordés sur un moratoire concernant la dette des pays les plus pauvres, à compter du 1er mai. Une suspension volontaire, mais provisoire : « tous les créanciers officiels bilatéraux participeront à cette initiative« , ont-ils expliqué avec les banquiers centraux du groupe du G20, incitant également les créanciers privés à participer, à cette initiative.
Sont éligibles à ce moratoire : environ 76 pays, une quarantaine sont situés en Afrique subsaharienne. Et cela représenterait un total de 20 milliards de dollars en 2020. Cette mesure ne devrait ne pas aller au-delà de la fin de l’année, mais déjà la question d’une éventuelle prolongation sera examinée.