« La bonne foi de Jean-Paul Delevoye est totale », affirme le Premier ministre Édouard Philippe, selon une déclaration dans le Parisien.

Après les mises en cause du haut-commissaire aux retraites sur des activités parallèles, Édouard Philippe explique rassurant : « quand il a eu la certitude que quelque chose dans sa déclaration n’allait pas, il a à la fois démissionné des mandats pour lesquels il n’était pas rémunéré, et s’est engagé à rembourser immédiatement les sommes en question. »

13 mandats

Acte un, le Haut Commissaire aux retraites n’avait déclaré que 3 mandats à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique. En réalité, il en occupait au total 13.

« J’ai fait ces omissions, car pour moi, c’était de l’ordre de l’engagement social »

Apparemment, sur l’ensemble de ses mandats, 11 seraient bénévoles, Jean-Paul Delevoye insiste sur ce point de la non-rémunération pour justifier leur absence dans sa première déclaration : « J’ai fait ces omissions, car pour moi, c’était de l’ordre de l’engagement social », précise-t-il auprès du journal Le Monde. Restera à vérifier, s’il y avait ou pas des défraiements ou compensations ? Au-delà de ces « négligeances », l’homme est également membre du conseil d’administration des associations « Parlements et citoyens » et « Démocratie ouverte ».

L’éducation et les valeurs

Durant cette semaine, il a aussi été dévoilé, que Jean-Paul Delevoye était administrateur de l’Ifpass (Institut de Formation de la Profession de l’Assurance), qu’il présidait le think thank (groupe de réflexion) Parallaxe qui l’a rémunéré pendant trois mois après son entrée au gouvernement. Un groupe de réflexion qui a, entre autres missions, celle de construire et développer le premier observatoire français sur l’éducation et les valeurs.

Autres postes étonnants, le Haut Commissaire aux retraites siégeait au conseil d’administration de la fondation SNCF, était membre du conseil d’orientation de l’Institut de recherche et de débat sur la gouvernance, et administrait aussi l’Observatoire régional de la commande publique des Hauts-de-France.

Reste à savoir si « sa bonne foi », permettra à Jean-Paul Delevoye de poursuivre sa mission avec crédibilité, comme il le faisait en début du mois de décembre.

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