Les Gilets Jaunes passent à l’action avec le blocage de l’accès au dépôt pétrolier de Frontignan. Ils étaient plus d’une centaine à occuper les deux entrées de la zone. Certains étaient venus dès 3h00 du matin pour organiser ces deux barrages filtrants.
« Construire un rapport de force ensemble » : c’est la ligne ébauchée par les syndicats et les Gilets Jaunes. Une ligne qui semble avoir fait écho, dès le lendemain de la manifestation du mardi 5 février. Si les syndicats ont la grève, comme moyen de pression, ils ont les ronds-points et les barrages filtrants.
#Frontignan #GiletsJaunes en place depuis 3h00 du matin pour un blocage filtrant du dépôt de carburant pic.twitter.com/YeaDHpEVIY
— le mouvement (@lemouvementinfo) February 6, 2019
Deux actions éclair, ce mercredi 6 février. La première a tenu jusqu’à 11h50 avec un ralentissement de l’activité : deux camions par heure étaient autorisés à passer. Les forces de l’ordre, sans casque, ont repoussé calmement les Gilets jaunes qui n’ont opposé aucune résistance.
#Frontignan #GiletsJaunes ronds-points d’accès au dépôt occupés par les forces de l’ordre. Circulation coupée pour une intervention sans casque et dans le calme à 11h50 pic.twitter.com/PlXFbYXVTY
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Les barrages en feu ont nécessité l’intervention des pompiers, et l’on pouvait alors penser que les Gilets Jaunes avaient quitté la zone.
#Frontignan les forces de l’ordre repoussent toujours dans le calme les #GiletsJaunes les pompiers interviennent sur les feux des barrages pic.twitter.com/HNroZMEXSK
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La deuxième action plus rapide a consisté en une remise en place des blocages avec aussi du gravier sur le macadam, aux deux entrées du dépôt de carburant. Puis une nouvelle intervention des forces de l’ordre pour évacuation a eu lieu, toujours dans le calme et sans affrontements.
Les Gilets Jaunes confirment qu’ils peuvent à tout moment réactiver la mobilisation sur le terrain. Les samedis devenus des Actes ne suffisent peut-être plus. C’est en filigrane, comme un malaise, difficile à exprimer. Pour Christian membre des Gilets Jaunes : « ce grand débat, ça va pas, c’est pour nous embrouiller. Macron, il se met en scène comme si tout allait mieux, mais ça va pas mieux, on vit pas normalement. » Le sentiment de ne pas être entendu reste fort.