Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement concernant Alexandre Benalla, jugé pour les violences du 1er mai 2018, et pour l’utilisation frauduleuse de ses passeports diplomatiques : trois ans de prison dont un ferme.
L’ancien chargé de mission au cabinet d’Emmanuel Macron a été condamné à trois ans de prison dont un ferme, 3 ans après les faits. Pour son année « en prison, » elle sera exécutée à domicile. Alexandre Benalla est également condamné à 500 euros d’amende, et à une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant 5 ans. Détail d’importance : il se voit confisquer les armes dont il est le propriétaire. Concernant son acolyte Vincent Crase, cet ancien agent de sécurité de LaREM est condamné à deux ans de prison avec sursis.
« J’ai été réglo »
Septembre 2021, trois semaines pour que le tribunal examine tous les faits qui sont reprochés à M. Benalla. Tout au long des débats, le prévenu ne doute jamais, et se défend comme un bon citoyen avec « un réflexe citoyen » en respectant dit-il « les articles 53 et 73 du code de procédure pénale qui autorisent tout citoyen à interpeller l’auteur d’un délit afin de le remettre aux autorités. » Avec cette certitude dans l’esprit du citoyen Benalla : « j’ai été réglo. »
Même assurance concernant l’utilisation frauduleuse de ses passeports diplomatiques, après son licenciement de l’Élysée : « j’ai été réglo, loyal, honnête. » Une bonne foi simulée ? Résultat, son attitude et ses démonstrations n’ont pas convaincu le parquet qui a estimé qu’Alexandre Benalla devait aussi être reconnu coupable d’avoir utilisé deux passeports diplomatiques, après son licenciement, et d’avoir réalisé un faux document, pour obtenir un autre passeport.
Le prévenu Benalla est, entre autres, reconnu coupable : de violences volontaires commises à l’égard de plusieurs manifestants, dont le couple de la Contrescarpe en mai 2018, d’immixtion sans droit dans la fonction de policier, de recel d’images issues des caméras de la Préfecture de police, ou encore de faux et l’usage de faux concernant les passeports diplomatiques obtenus par un ancien chargé de mission à l’Élysée.
Le procès d’Alexandre Benalla s’est ouvert le 13 septembre 2021 et le jugement a été rendu le vendredi 5 novembre 2021 au tribunal correctionnel de Paris.