« Il faut de l’égalité pour tous les élèves de la ville, quelque soit l’âge, l’école et le quartier de celle-ci ». Le vœu est émis. L’argument massue qui l’accompagne est le suivant : « notre école Républicaine doit toujours être la seule chance pour ceux qui n’en ont aucune ! »
Ces mots sont ceux, malicieusement glissés par un colistier de Clotilde Ollier, candidate écolo aux Municipales de Montpellier. Cette dernière s’en servira à plusieurs reprises au cours du point presse matinal qu’elle tenait ce mardi 3 mars devant l’école Freud, quartier Aiguelongue à Montpellier. « Les écoles doivent avoir les mêmes moyens, quelque soit le quartier », répète à qui veut l’entendre, la candidate.
Avant de réfléchir à l’avenir de nos chères petites têtes blondes, le constat a de quoi inquiéter tous les parents d’élèves à en croire les propos de la candidate. Et surtout, ceux de sa colistière Nelly Lacince lorsque celle-ci explique, avec certitude que « certaines écoles de la ville comme celle-ci sont clairement en perte d’élèves ».
Satisfaite du propos liminaire de sa colistière, Clotilde Ollier embraye et annonce « un plan solide de 50 millions d’euros sur 6 ans pour permettre aux enfants de venir et de repartir des écoles de la ville, à pied ». Pour les chiffres, aucun autre ne sera fourni. On devra se contenter de cette annonce-là…
À l’inverse, pour les critiques sur l’équipe sortante Clotilde Ollier se montre intarissable. « Ce que l’on vit est insupportable ! Cette équipe-là n’a rien anticipé du tout et continue de ne rien anticiper. L’été dernier, on a constaté que dans certaines écoles, il a fait jusqu’à 45 voir 50 degrés. C’est insupportable pour les enfants. C’est irrespirable ». Sonia Kerangueven, résidant à quelques pâtés de maisons de l’école Freud et dynamique adjointe à la Réussite Educative de l’équipe sortante, appréciera…
« On doit sécuriser les accès de nos écoles, partout, ici à Aiguelongue comme au petit Bard. Partout. On doit enlever du béton. C’est vital, pour le bien-être des enfants comme pour nous parent. Comment pouvons-nous accepter cette situation ? » s’interroge à voix haute, la candidate écologiste, ex-élue de Murles. Les rares parents présents écoutent sagement, mais ne répondent pas.
Des élus aux abonnés absents…
« Les conseils d’école sont des moments importants dans une année scolaire. Pourtant, bien souvent, ces Conseils se déroulent en l’absence des élus à la ville, quelques soient les quartiers », déplore Clotilde Ollier.
Elle propose une solution radicale « mais vraiment efficace » pour y remédier. « On veut créer une assemblée des écoles. Celle-ci se réunirait 2 fois par an. C’est un outil qu’on veut créer, car il n’existe pour le moment pas. C’est un vrai outil démocratique. C’est plus que nécessaire, car sous Saurel, les élus à l’éducation comme la municipalité dans son ensemble n’ont jamais joué leur rôle pour aider nos enfants ».
« Il faut que les écoles se parlent entre elles. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. C’est pour ça, aussi, qu’on va créer cette Assemblée des Écoles de Montpellier », complète la candidate.
…et des écoles dépourvues notamment de matériel !
Réaffirmant sa volonté de conserver l’éducation comme le premier budget de la ville sous la prochaine mandature, cela semble être vital tant les problèmes soulevés par les colistiers de Clotilde Ollier sont aussi importants que nombreux.
« Dans nos écoles, il faut au minimum un ordinateur et un rétroprojecteur par classe. Cela peut paraître évident. Mais ce n’est clairement pas le cas aujourd’hui », a assuré l’un des colistiers de la candidate écologiste, en guise de conclusion à ce point presse.