« La ligne 5 de tramway devait entrer en service en 2017 pour un coût de réalisation de 350 millions d’euros. En 2015, Département et Région avaient confirmé leur accord, dans le cadre de leurs compétences, pour participer au financement.
En 2017, la Métropole dans le cadre de la loi NoTre récupère la compétence mobilité, elle reçoit à ce titre chaque année du Département de l’Hérault une dotation de 13,7 millions d’euros.Le Département n’a donc plus la capacité légale de financer les dossiers mobilités.
La ligne 5 de tramway, compétence de la Métropole, a pris 10 ans de retard et connaît un dérapage budgétaire de 70 millions d’euros, passant de 350 millions d’euros à 420 millions d’euros, faisant de cette ligne la plus chère de France au kilomètre !
À 40 jours des élections municipales, Région et Département reçoivent une demande de financement pour la ligne 5 de tramway dont le tracé change encore et n’irait plus à Lavérune comme prévu dans la DUP.
En demandant au Département un financement, sachant délibérément qu’il ne possède plus la compétence, le Président de la Métropole est soit nostalgique du millefeuille territorial , soit il cherche à nouveau, et avec cynisme, à entretenir des conflits entre collectivités à des fins purement politiciennes.
Quant au nécessaire du COM, il est d’un financement Etat et nous ne pouvons que regretter que la proximité du Maire de Montpellier avec la majorité LREM n’ait pas réussi à faire avancer ce dossier indispensable pour éviter le trafic de transit dans la ville.
Tout cela démontre l’absence totale de sérieux dans la gestion des mobilités : retard de la ligne 5 du tramway, « Arlésienne » de la desserte de la gare Sud de France…
Avoir exigé l’exercice de toutes ces compétences et ne pas savoir les mener, c’est vraiment faire preuve d’une grande irresponsabilité !
Il est temps de travailler sérieusement aux problèmes des mobilités qui empoisonnent la vie des Montpelliérains.
Demain, la Métropole aura besoin d’œuvrer avec le Département pour répondre au problème de continuité hors du périmètre de la Métropole. Comme, par exemple, la mise en place d’un bus à haut niveau de service Gignac-Montpellier, la réalisation d’une voie de bus en site propre Poussan-Montbazin-Fabrègue-
Le temps est venu de sortir d’une gouvernance reposant sur le conflit avec les maires de l’intercommunalité, le Département, la Région, la CCI…vers une gouvernance apaisée où la Métropole travaille avec sérieux et en bonne intelligence avec les acteurs du territoire.
Montpellier fut un territoire regardé pendant longtemps, aujourd’hui nous sentons tous son déclassement, trop de temps et d’argent ont été perdus.
Le temps est venu de l’alternance pour retrouver sérieux et ambition pour Montpellier. »
Michaël Delafosse