Après sa déclaration d’urgence climatique (dixit « un super coup »), après la présentation à New York de son manifeste de Montpellier, Philippe Saurel nous remet une louche de GreenWashing avec son nouveau Plan Climat.
De quoi s’agit-il ?
C’est une obligation légale nous dit-il en préambule. Ça donne envie…
Quelle est son ambition pour Montpellier ?
Réponse : viser la neutralité carbone en 2050.
C’est-à-dire exactement l’objectif fixé par la loi.
Relevons donc que Philippe Saurel juge nécessaire de convoquer une conférence de presse pour annoncer qu’il va respecter la loi.
Passons.
Avait-il des mesures concrètes à annoncer pour atteindre cet objectif ?
Allait-il expliquer qu’il renonçait à bétonner les 500 hectares de la ceinture verte de Montpellier ?
Qu’il abandonnait les projets de contournements autoroutiers qui ne feront qu’augmenter le trafic automobile et les émissions de CO2 ?
Qu’il dégageait un vrai budget pour la rénovation thermique des bâtiments ?
Rien de tout cela.
Philippe Saurel s’est contenté d’expliquer, entre autres digressions sur l’histoire de la citadelle Joffre, que l’on allait désormais faire des petits trous dans les cours d’écoles de Montpellier pour laisser passer l’eau dans la terre.
Il fallait y penser en effet.
Et Philippe Saurel d’ajouter qu’aujourd’hui n’étaient présentés à la presse que de grands objectifs. Et que les mesures détaillées de ce Plan Climat seraient exposées au Conseil de Métropole de février 2020…
Soit la veille des élections municipales.
Ce qui est naturellement un hasard du calendrier.
Bref, une fois de plus, Philippe Saurel poursuit son marathon planétaire du GreenWashing qui, après New York, le conduira cette semaine à Copenhague où il devrait abondamment (les selfies devraient pleuvoir…) mettre en scène sa conversion soudaine aux vertus du vélo.
Mais les Montpelliéraines et les Montpelliérains ne sont pas dupes.
Chacun sait bien que Philippe Saurel a fait le choix, durant ce mandat, de retarder de 10 ans la ligne 5 de tramway et de bloquer le budget vélo à zéro euro pendant 5 ans.
Chacun sait bien que Philippe Saurel a fait le choix de bétonner la ville à outrance et d’urbaniser les derniers arpents de nature de la ceinture verte de Montpellier.
Personne n’est dupe de ce gigantesque GreenWashing.
En 2020, les Montpelliéraines et les Montpelliérains auront le choix : ce sera Philippe Saurel ou l’écologie !
Manu Reynaud
Porte-parole d’EELV (Europe écologie les verts)
Montpellier