Le Parlement a définitivement adopté jeudi 11 juillet 2019, l’instauration d’une taxe sur les géants du numérique. La France est l’un des premiers pays à imposer leur chiffre d’affaires.
Ultime vote à main levée au Sénat
Le texte a été adopté par un vote à main levée au Sénat. La taxe devrait s’appliquer à une trentaine de groupes incluant : Google, Amazon, Facebook et Apple, que l’on nomme souvent les “Gafa”. Sont aussi concerné : Meetic, Airbnb, Instagram ou encore la Française Criteo. La « taxe Gafa à la française » devrait rapporter 400 millions d’euros en 2019, puis 650 millions en 2020.
D’inspiration européenne, cette taxe concerne les entreprises dont le chiffre d’affaires via les activités numériques dépasse 750 millions d’euros dans le monde. Et dont 25 millions d’euros peuvent être faits avec des utilisateurs localisés en France.
Les États-Unis ouvrent une procédure contre cette taxe nationale sur le numérique
“La France est un État souverain. Elle décide souverainement de ses dispositions fiscales,” répond le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
Les États-Unis ont décidé d’ouvrir une procédure contre la taxe nationale sur les services numériques. Entre alliés, nous devons régler nos différends autrement que par la menace. La France est un État souverain. Elle décide souverainement de ses dispositions fiscales. pic.twitter.com/xxNpANihpd
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) July 11, 2019
Rendre le capitalisme plus juste
La réunion des ministres des Finances et gouverneurs de Banques centrales du G7 à Chantilly, les 17 et 18 juillet devrait entamer des débats passionnants, d’autant que le sujet central de ce rendez-vous à pour objet : rendre le capitalisme plus juste.
Chantilly mi- juillet : Steven Mnuchin, le secrétaire du Trésor des États-Unis (comprendre ministre des Finances) apportera-t-il une solution commune ou restera-t-il dans la tonalité des “menaces” ?
À noter dans l’agenda de rentrée, le sommet international du G7 à Biarritz du 24 au 26 août.