« Chérir le bien commun et nourrir le désir de sens » dixit Éric Piolle, maire de Grenoble en intervention vidéo pour démarrer cette rencontre-débat intitulée : « Montpellier face aux défis de l’écologie, de la démocratie et de la solidarité ». Mardi 9 juillet, c’est une assemblée qui souhaite en motiver d’autres, et porter une ambition commune à la hauteur des enjeux à venir, pour la gauche et les écologistes.

L’idée est née entre Christian Assaf et Nicolas Dubourg, le premier est conseiller régional, président du groupe Socialiste, Républicain et Citoyen, le second est militant écologiste. « On ne peut pas voir passer les Municipales comme ça, et uniquement les laisser aux jeux des appareils ou des mouvements […] Sur cette ville, il y a une réelle volonté pour que la gauche et les écologistes puissent se rassembler et faire une offre politique qui soit porteuse d’espoirs, » explique Christian Assaf. De son côté, Nicolas Dubourg précise l’envie de co-construction : « on rencontre tout le monde […] est-ce qu’on est capable de les réunir pour les mettre face à un projet […] le défi, et l’objectif de cette réunion sont là. » Interview :

Pour structurer le débat, la soirée s’est organisée autour de trois intervenants : Éric Piolle, maire de Grenoble, Philippe Martin, Président du conseil départemental du Gers et Fatiha Ait Alla, coordinatrice de l’association Espoir 34.

Tout commence avec l’intervention vidéo d’Éric Piolle enregistrée à l’attention de cette assemblée. Le maire de Grenoble égrène les projets, les expériences et les avancées : « justice sociale dans les mobilités, la végétalisation de la ville, l’envie de casser les codes et la volonté de tisser du lien pour garantir la sécurité, chérir le bien commun et le vivant, entretenir les ressources rares et développer le désir de sens pour faire avancer, et transformer les comportements individuels et collectifs. » Exemples concrets à l’appui, d’un coup le Montpellier d’aujourd’hui semble presque sous-doué. Cri du coeur dès la fin de la vidéo dans la salle quelqu’un lance : « on en est loin à Montpellier.» Comme le sentiment que les priorités ont changé, et que le politique comme le citoyen ne sont plus autorisés à se tromper. De quoi motiver une volonté de travailler ensemble.

Ils étaient nombreux à avoir répondu présent, et à participer à cette rencontre. On peut citer, de façon non exhaustive, les écologistes avec Daphné Destievan, Jean-Louis Roumégas, Manu Reynaud, Stéphane Herb, « Destins Montpelliérains » avec Michaël Delafosse, Hervé Martin et Isabelle Touzard, conseillers métropolitains, Hussein Bourgi pour le PS, les insoumis et Ensemble « tendance liste de confluences » avec Boris Chenaud, Nelly Lacince, Muriel Ressiguier par lettre interposée, lue pour excuser son absence pour raison d’agenda, et « Nous Sommes » avec Rhany Slimane, Alenka Doulain, Cathy Aberdam. Un amphi qui affiche complet, avec les membres de ces collectifs et organisations politiques.

« Faire République »

« On a réellement besoin de s’écouter, et de trouver une méthode, » c’est la demande formulée par l’un des organisateurs Nicolas Dubourg en introduction. Question méthode, la parole est donnée au président du conseil départemental du Gers, deuxième intervention de la soirée. « Si on s’attache à développer des projets, avoir de la considération pour les citoyens, et les associer réellement à ce qui les concerne, alors on peut faire République,» c’est l’objectif du budget participatif, le bébé politique né en 2018 de Philippe Martin dans son département. Faire retrouver le goût de la politique pour tous, faire s’exercer une démocratie citoyenne, c’est bien l’intention de cet élu avec un objectif à terme : associer régulièrement les citoyens sur l’ensemble de la politique de leur territoire.

« Partager le pouvoir »

C’etait la troisième intervention, et elle a fait sens. Ne plus accepter les « ghettos scolaires », c’est le travail qu’a mené Fatiha Ait Alla, avec le Collectif des Parents du Petit Bard Pergola. Un long travail, plutôt un combat pour ce qui devrait être une évidence : installer une mixité sociale et l’égalité des chances pour les enfants du quartier. Présente aussi ce mardi, Clothilde Ollier, maire de Murles souhaitait savoir, quels types de voeux pouvait exprimer aujourd’hui Fatiha Ait Alla, après ce long parcours. La réponse de la coordinatrice de l’association Espoir 34 fuse : « faire confiance à l’expertise des habitants, et partager le pouvoir. » Percutante et juste réflexion qui s’est imposée comme la conclusion de cette rencontre.

La question de l’unité

La question de l’unité des différentes forces politiques présentes : elle n’a pas été abordée, et elle reste en suspens.  Mais comme l’a affirmé Christian Assas : « on ne vous lâchera pas, » à suivre donc la prochaine rencontre-débat.

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