Déjà recadrée en novembre 2018 par son parti, la députée REM Agnès Thill avait été mise en garde « une dernière fois » par Gilles le Gendre et Philippe Grangeon par un courrier qui lui était adressé pour avoir évoqué un « puissant lobby LGBT à de l’Assemblée Nationale ».
En janvier 2019, lors de la publication du rapport de la mission d’information de l’Assemblée nationale sur la bioéthique, la députée a comparé la « souffrance des femmes seules » et qui ont un projet de parentalité en ayant recours aux techniques de PMA à des « droguées », déclarant : « elles souffrent, j’entends bien. Si un drogué souffre, on lui donne la drogue ? Un enfant n’est pas un médicament ».
Elle ajoute « Le parent d’intention permet la multiplication des parents, le mot parent n’a alors plus aucun sens. Il en découle politiquement que cette absence de sens de genre dans le mot « parent » favorise l’éclosion d’écoles coraniques et le départ de nos élèves vers celles-ci ».
À la suite de ces propos et après en avoir délibéré, la Commission des conflits de La REM a sanctionné la députée par une « mise en garde ».
À l’heure où le Président de la République a dénoncé devant le CRIF le réveil de toutes les formes de haine, et a appelé à la lutte des haines citant la haine anti-LGBTI, en appelant de ses vœux le vote d’un dispositif renforcé au parlement au mois de mai 2019, force est de constater que le parti de la République en Marche reste sourd au discours présidentiel sanctionnant d’une simple mise en garde des propos dont personne ne conteste l’homophobie.
SOS homophobie et l’Association Des Familles Homoparentales dénoncent cette mascarade, appellent à sanctionner toutes les formes de haine avec la même vigueur et la même détermination. Les personnes LGBTI et leurs enfants ne doivent pas faire les frais de l’homophobie de député·e·s qui, sous couvert d’une liberté d’expression, entament en réalité la dignité et le respect des personnes LGBTI.
SOS homophobie et l’ADFH appellent à :
- l’exclusion de la députée Agnès Thill suite à la gravité de ses propos ;
- rencontrer M. Stanislas Guerini, délégué général de la REM, dans les plus brefs délais
- activer l’association LGBT+ EnMarche! dont les statuts ont été déposés mais qui n’a en réalité jamais vu le jour, afin de mieux sensibiliser le parti politique sur les questions LGBT+.
SOS homophobie Délégation Languedoc-Roussillon