Onze mois après les violences commises à la Faculté de droit et science politique de Montpellier, les sanctions commencent à tomber.
Suite aux décisions de la section disciplinaire de l’université de la Sorbonne, auprès de laquelle l’affaire a été dépaysée, l’ancien doyen de la Faculté, Philippe Pétel a écopé d’une interdiction d’enseigner pendant cinq ans, tandis que le professeur Jean-Luc Coronel de Boissezon a été révoqué. L’ex-doyen par la voie de son avocat a déjà prévenu qu’il ferait appel, a-t-on appris ce jeudi 7 février de sources concordantes.
L’enquête judiciaire est toujours en cours, Philippe Pétel et Jean-Luc Coronel de Boissezon ayant été mis en examen dans le cadre d’une enquête pénale pour complicité d’intrusion pour les deux, et pour violences en récidive pour l’enseignant.
Quatre autres personnes ont aussi été mises en examen.
Dans la nuit du 22 mars 2018, un commando cagoulé avait violemment expulsé d’un des amphithéâtres des étudiants et militants qui occupaient pacifiquement la Faculté de droit, dans le cadre de leurs actions contre la réforme de l’université. Le commando avait fait dix blessés légers.
Le doyen de la faculté de droit et de science politique a envoyé sa milice fasciste afin de déloger les lycéen-ne-s et étudiant-e-s mobilisé-e-s contre le Plan Étudiants et son monde qui occupaient PACIFIQUEMENT un amphi.
Mattraque, taser, des étudiants sont bléssés pic.twitter.com/eWYMnQ2W2k— Solidaires étudiant-e-s 34 (@SolidairesEtu34) March 23, 2018
Un rapport administratif avait déjà mis en cause Jean-Luc Coronel de Boissezon, et Philippe Pétel qui a démissionné après les faits, pour leur responsabilité dans ces évènements.