Un accord définitif doit être envisagé avant la fin de l’année, concernant la vente de six réacteurs nucléaires de type EPR à l’Inde. Et pendant ce temps sur le marché, à Sète comme sur tous les marchés en France, la France insoumise fait son travail d’information et de consultation des citoyens.
Convention des insoumis
En novembre, la Convention des insoumis avait défini trois campagnes thématiques à mener : la lutte contre la pauvreté, la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales, la sortie du nucléaire et la promotion des énergies renouvelables.
La sortie du nucléaire et la promotion des énergies renouvelables, première campagne nationale de 2018.
Pour mémoire. Novembre 2017, Nicolas Hulot : « Je préfère le réalisme et la sincérité à la mystification » avait-il dit, pour expliquer l’abandon de l’objectif de réduction de 75 % à 50 % de la part de l’électricité d’origine nucléaire pour 2025. Cet objectif était pourtant un engagement de campagne d’Emmanuel Macron. Rappelons que l’ancien militant écologiste et animateur télé de 62 ans, aujourd’hui encore ministre de la transition écologique et solidaire, a eu cette phrase d’une justesse redoutable : « Je me donne un an pour voir si je suis utile ». Il faudra très certainement revenir avec lui et en toute simplicité sur ce questionnement intérieur, en juin prochain.
Votation citoyenne du 11 au 18 mars
On aime l’oublier ou on a besoin de l’oublier, mais le nucléaire est une énergie dangereuse comme le prouvent les accidents de Tchernobyl et de Fukushima. De fait, l’avenir énergétique est une question politique d’importance. C’est pourquoi la France insoumise a organisé sur Internet et avec des milliers de bureaux de vote physique dans tout le pays une votation citoyenne, pour clôturer la campagne d’information. La question qui est posée : êtes-vous favorable à la sortie du nucléaire ?
Sur le terrain et dans l’action, les insoumis en ont fini avec le temps des regrets. Identifiée comme la première force d’opposition à Emmanuel Macron, La France insoumise entre avec cette première campagne dans sa phase complémentaire, devenir force de proposition. Avec aussi la volonté de ne pas se laisser bousculer par l’agenda du gouvernement même si le timing de la vente, de six réacteurs nucléaires de type EPR à l’Inde, peut laisser penser le contraire. Et comme le souligne Arnaud Cambon : « on n’avait pas anticipé que notre président VRP* placerait des EPR pendant notre campagne. » Clin d’oeil, idem pour la visite privée d’Emmanuel et de Brigitte dans la ville de Sète, hier. Qui, pourquoi pas, auraient pu profiter de ce temps de pause, et venir glisser, eux aussi, un bulletin dans l’urne.
Il reste 2 jours pour participer à la votation citoyenne sur la sortie du nucléaire avec Internet https://nucleaire.vote/ ou bien avec un « bureau de vote ».
Aujourd’hui, samedi 17 mars, à Montpellier, un rassemblement « Sortir du Nucléaire » est organisé à 16h place de la Comédie. Une piqûre de rappel est toujours utile, la centrale nucléaire de Tricastin est à 132 kilomètres de Montpellier avec quatre réacteurs de bientôt 40 ans qui peuvent commencer à cumuler des problèmes en raison de leur âge.
Interview d’Arnaud Cambon, LFI co-animateur du groupe d’action « campagne transition énergétique » :
À noter
Dimanche 18 mars : 18h30 – 19h00 : émission en direct sur You Tube et sur Facebook, « après la votation citoyenne, pour sortir du nucléaire, » présentée par Charlotte Girard, avec Mathilde Panot députée et coordinatrice de la campagne « sortir du nucléaire », Gabriel Amard, animateur de l’atelier des lois sur le nucléaire, et Jean Marie Brom, co-animateur du livret 100 % renouvelables.
*VRP : Voyageur, Représentant et Placier – Représentant de commerce.