Il est bien connu qu’une longue sieste après un déjeuner d’été (barbecue en famille, entre amis et vin rosé) n’est pas propice à la mobilisation politique. C’est bien sur ce registre populiste qu’Emmanuel Macron jauge la capacité des citoyens à avaler ses couleuvres de la rentrée ou cherche à mépriser ceux qui se mobilisent.
Dans les Échos datés du 8 août, par exemple, Étienne Lefebvre (journaliste) nous donne à croire que « Contrairement à ce qui était redouté, la réforme du Code du travail ne fait guère de vagues (…) certaines préoccupations syndicales ayant déjà été prises en compte. Et on reste loin, à ce stade, du blocage promis par la France Insoumise à la première modification du Code du travail ». Fake news !
À moins que ce soit une stratégie de mise en garde pour la rentrée ?
Le gouvernement Macron aurait-il voulu nous faire croire au monopole de son pouvoir de violence (non) légitime quand, le 15 août dernier, à Bure, il a déployé une répression disproportionnée contre des manifestants anti-nucléaire ? Robin, un jeune père de famille risque une amputation des orteils après avoir reçu une grenade lancée par les gendarmes.
Une amputation symbolique ? Pour Robin et sa famille, ce sera plus que cela. Et avec lui, la mobilisation risque bien de continuer et de s’amplifier.
Le gouvernement sait-il qu’il est juste dans l’œil d’un cyclone social ? Une zone de vents calmes et de temps clément qui annonce une tempête d’une force souvent redoutable.